Réseau 3G : SFR continue de fermer sa porte à Free

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  271  mots
L'opérateur SFR exclut de négocier avec Free Mobile un accord d'itinérance sur ses réseaux de troisième génération (3G).

"Free a eu le choix entre être un opérateur commercial, c'est-à-dire un MVNO (sans réseau, ndlr), ou un opérateur de réseau. Il a choisi de devenir un opérateur de réseau. Cela implique une obligation de déploiement d'infrastructures", a déclaré Frank Esser, le PDG de SFR, aux Echos. "Il n'est pas question d'entrer en négociations." Dont acte. Free n'a qu'à se débrouiller tout seul.

"J'ai besoin de capacités 3G pour mes clients, avec l'explosion des '"smartphones' et des clés 3G", a justifié le patron du deuxième opérateur télécom français.

Et rien n'oblige SFR à le faire puisque la réglementation prévue par l'Autorité de régulation des télécoms, l'Arcep, impose aux opérateurs de discuter d'itinérance sur les réseaux de deuxième génération (2G) qui permettent surtout de transmettre la voix. Free Mobile, détenteur de la quatrième licence mobile en France et filiale du fournisseur d'accès à internet Iliad, doit se mettre d'accord avec Orange , SFR ou Bouygues Telecom sur un tarif qui lui donne accès à l'un de leurs réseaux.

Concernant la 3G, le régulateur ne s'est pas encore prononcé. Nécessaire à Free Mobile pour pouvoir offrir des offres de transfert de données et d'internet mobile, elle s'oppose aux fortes réticences de ses concurrents.

L'Autorité de la concurrence a de son côté estimé mardi que la signature d'un accord en 3G entre Free et l'un de ses rivaux atténuerait le risque de distorsion de la concurrence en France.