L'ex-patron de France Telecom n'a pas touché le jackpot

Par Jamal Henni  |   |  354  mots
Copyright Reuters
Didier Lombard a eu droit à une indemnité de départ de "seulement" 513 000 euros. Et les stock options de celui dont les conditions financières initiales dans lesquelles il avait quitté l'entreprise avait suscité des protestations, ne valent rien... au cours actuel du titre.

Il y a un an, les conditions de départ de Didier Lombard avaient suscité certaines protestations. Face à cet émoi, l'ex-PDG de France Télécom avait finalement renoncé à rester « conseiller spécial du président » durant un an, et a quitté définitivement l'entreprise fin mai 2011, faisant valoir ses droits à la retraite. Le package de départ qui lui a finalement été accordé, détaillé dans le document de référence 2011 de France Télécom , s'avère finalement modeste.
D'abord, son indemnité de départ s'élève à 513.851 euros, incluant une indemnité de départ à la retraite et une indemnité de non-concurrence. Dans ses comptes, l'opérateur téléphonique assure n'avoir appliqué que « la convention collective des télécommunications ». Autrement dit, avoir donné à Didier Lombard le même package que tout cadre partant à la retraite. Rappelons que l'ex-PDG avait renoncé en 2010 à bénéficier du golden parachute de 21 mois de salaire brut dont il pouvait bénéficier dans le cas « où il serait mis un terme à son mandat de président ».

Ses stock options ne valent rien... aujourd'hui


Par ailleurs, Didier Lombard, ayant fait valoir ses droits à la retraite, touche une retraite chapeau estimée autour de 300.000 euros par an. Précisément, elle peut atteindre au maximum 20,8% de son salaire le plus élevé dans l'entreprise (hormis lorsqu'il était président).
Enfin, Didier Lombard a, comme tout retraité de France Télécom, gardé la possibilité d'exercer ses 288.000 stock options octroyées en 2005 et 2007 -l'opérateur avait à cette occasion passé une charge de 262.400 euros.
Mais l'ancien président de France Telecom n'avait toujours pas exercé ces stock options à fin 2011, car elles ne valent rien. Aujourd'hui, leur prix d'exercice est de 21,61 et 23,46 euros, alors que le cours actuel de l'action tourne autour de 11 euros. Ces stock options auront donc de la valeur uniquement si le cours de l'action double avant que ces stock options expirent en 2015 et 2017.
Rappelons que depuis mai 2011, Didier Lombard est président du conseil de surveillance de ST Microelectronics (où il touche 152.500 euros de jetons de présence), et administrateur de Thales, Technicolor et Radiall.