Free serait "très en retard" sur la qualité de l'Internet mobile

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  429  mots
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Selon le magazine Capital, qui a fait réaliser des tests par le cabinet Directique, les débits sont faibles et les téléchargements lents sur le réseau du nouvel opérateur mobile. Les résultats seraient meilleurs sur la voix, mais Free doute de la méthodologie.

L'opérateur Free Mobile "reste très en retard sur la qualité" de la navigation internet via le mobile par rapport à la concurrence, avec des débits faibles et des téléchargement lents, affirme mercredi le magazine Capital qui rend publics des tests qu'il a commandés. "Si Free Mobile a quasiment rattrapé Orange, SFR et Bouygues Telecom sur la téléphonie, le nouvel opérateur reste très en retard sur la qualité du surf mobile", écrit Capital, qui indique avoir fait réaliser des tests par le cabinet Directique (déjà auteur de relevés sur le réseau Free Mobile pour l'Autorité de régulation des télécoms, l'Arcep). "Il y a des gros doutes sur la méthodologie", a réagi l'opérateur dans une déclaration à l'AFP. Pour ces tests, Capital indique que son prestataire a effectué "plus de 3.600 tentatives de téléchargements d'un fichier de 2 megaoctets", et lancé 2.500 appels, dans les villes de Paris et Lyon, pendant une semaine fin mai. 

Net progrès sur la voix

Concernant la téléphonie, "les tests montrent que Free, certes toujours pas au niveau des trois autres opérateurs, est en net progrès: le taux d'échec des appels a chuté de 46% à 2,9% entre 18 heures et 21 heures et de 32% à 2,4% en général", selon le magazine. Pour les transferts de fichiers, qui permettent de mesurer la qualité de l'internet mobile, "c'est la déception: une fois sur dix, le téléchargement a échoué", contre un taux d'échec de 1% chez les autres opérateurs. "Et quand il aboutissait, il prenait plus de 20 secondes dans 68% des cas contre 13% chez Orange", selon Capital. "Des chiffres mauvais quelles que soit les antennes empruntées: celles de Free (qui couvrent 31% de la population) comme celles d'Orange, qu'Iliad loue en attendant de couvrir toute la France" via un contrat d'itinérance, écrit Capital. "Concernant la voix, on a quasiment rejoint le niveau des trois autres opérateurs", a réagi la direction d'Iliad, maison-mère de Free. "Pour l'internet mobile, sur notre réseau en propre, on est pratiquement au niveau de Bouygues. Et en itinérance avec Orange, les capacités n'avaient probablement pas été ajoutées au moment de la mesure il y a quelques semaines", a-t-on ajouté. Lancé avec fracas en janvier, Free Mobile a annoncé mi-mai avoir en trois mois d'activité conquis 2,6 millions d'abonnés. Le réseau a cependant dû essuyer plusieurs problèmes techniques et ses performances en termes de couverture effective ont été attaquées par ses concurrents