Comment les Smartphones facilitent l'usage des taxis

Par Adeline Raynal  |   |  714  mots
Copyright Reuters
Les mobiles connectés permettent de développer des services nouveaux visant à optimiser les transports en taxi. Il est désormais possible d'en réserver un circulant à proximité, de le payer en ligne et de trouver d'autres usagers pour partager les frais.

La nuit est déjà bien entamée, le métro a fermé, et il se met en quête d'un taxi pour rentrer chez lui. Problème, plus de liquide dans son portefeuille. Voilà donc ce client de taxi en quête d'un distributeur automatique de billet à 4h du matin, seul dans les rues désertes...Pour éviter ce genre de situation, une solution existe : payer grâce à son Smartphone ! Il s'agit de l'une des nouveautés dans la relation taxis-passagers, permises par la technologie mobile.

Payer via Smartphone

L'appli haut de gamme d'Uber propose déjà de le faire, "Le bon taxi" aussi à partir de 2013. D'autres compagnies travaillent actuellement sur ce mode de paiement. La carte sans contact FeliCa le permet déjà au Japon. Vodafone a, pour sa part, déjà mis en place un service de paiement par SMS à Londres. Il suffit à l'usager de s'inscrire gratuitement au service, puis d'envoyer en fin de course le montant à prélever - directement sur sa facture mobile- et le numéro du taxi emprunté.

Réserver un taxi à l'approche

Autre service possible, tout aussi pratique : repérer les taxis libres présents dans le quartier et en réserver un directement via une application. C'est ce que proposent les applications "Le bon taxi " (ancien G1 Taxi ), "Taxiloc" mais aussi "Taxicommande" en Ile-de-France et "Taxi radio" à Lyon. "Notre objectif est d'étendre le service à l'ensemble de la France"confie Jean-Christophe Mallat, fondateur de l'appli  "Le bon taxi". Le client se situe sur un plan grâce à la géo-localisation, repère et réserve un taxi proche de lui et peut même savoir dans combien de temps il arrivera, en suivant son parcours sur son Smartphone. Ces applications sont le plus souvent gratuites pour les passagers, payantes pour les chauffeurs qui doivent s'abonner au service. L'offre de l'appli "Le bon taxi" est en train d'être remodelée: bientôt la réservation immédiate sera gratuite et les chauffeurs de taxis n'auront plus besoin d'abonnement. Ils reverseront environ 10% de chaque course à la société éditrice de l'application. "Nous voulons harmoniser et organiser l'offre afin que la mise en relation client-chauffeur coûte moins cher aux deux parties" explique Jean-Christophe Mallat.

Pour ceux qui préfèrent un service haut de gamme et donc plus cher, l'application de la société américaine Uber propose le même service mais avec des véhicules aux vitres teintées spécialement dédiés, des chauffeurs en costume, et un paiement directement via Smartphone comme vu plus haut. Uber pose touefois question, accusé de contourner les règles de la profession - la société s'affranchie des traditionelles licences - et d'ainsi représenter une concurrence déloyale. Uber s'attaque à une activité séculaire et affronte la fronde des acteurs d'un marché séculaire. Début septembre, la commission des taxis et services de Limousine de New York  a d'ailleurs interdit aux conducteurs d'utiliser la nouvelle application Uber, proposant le mise en relation avec des taxis et non plus seulement des limousines, évoquant une tarification illégale. La société violait en effet des contrats commerciaux applicables jusqu'en février 2013, comme expliqué par le site du New York Times . La start up a également été mise en cause juridiquement à Washington, Boston, Cambridge, puis à Chicago début octobre. Des régulateurs et sociétés de taxis l'accusent de ne pas respecter des lois protégeant le consommateur, comme rapporté par le Huffington Post.

S'associer à d'autres clients

Enfin, pourquoi ne pas profiter des possibilités offertes par la technologie pour réduire sa facture en partageant un taxi avec d'autres personnes effectuant un trajet similaire ? Les applis "EcoTaxi" et "TaxiPartage" par exemple offrent cette possibilité. Bien pratique à la sortie d'une gare ou d'un aéroport par exemple. Et en plus d'être économique, c'est bien sur écologique.

En février 2008, le Premier ministre François Fillon avait concédé que "le système de la profession de taxi ne fonctionne pas bien dans certaines villes"à l'occasion du refus par le gouvernement de dérèglementer la profession comme le préconisait alors le rapport Attali 1. Les applications pour Smartphones apparaissent aujourd'hui comme une solution pour optimiser l'adéquation entre la demande et l'offre de taxis.