SpaceX lance avec succès son deuxième satellite Thaicom

Par latribune.fr  |   |  330  mots
La fusée à deux étages Falcon 9 s'est arrachée de son pas de tir de Cap Canaveral en Floride à 23h06, heure française, transportant le satellite Thaicom 6 de l'opérateur asiatique qui s'est séparé du second étage du lanceur trente minutes plus tard.
La société américaine a lancé lundi avec succès son deuxième satellite de communication en moins d'un mois. Elle espère ainsi jouer un rôle clé sur ce marché en offrant des prix très compétitifs.

Et de deux. La société américaine Space Exploration Technologies (SpaceX) a lancé lundi avec succès son deuxième satellite de communication en moins d'un mois. La fusée à deux étages Falcon 9 s'est arrachée de son pas de tir de Cap Canaveral en Floride à 23h06, heure française, transportant le satellite Thaicom 6 de l'opérateur asiatique qui s'est séparé du second étage du lanceur trente minutes plus tard.

Thaicom 6, qui appartient à la société Thaicom Plc, fournira des services de communication et de télévision en Asie du sud-est et dans certaines parties de l'Afrique

Premier satellite lancé le 3 décembre

Plus d'une heure après le décollage, SpaceX a confirmé sur Twitter la mise sur une orbite elliptique "parfaite" du satellite, dont l'altitude varie de 300 à 90.000 kilomètres. Le satellite de trois tonnes se placera ensuite avec son propre moyen de propulsion sur une orbite géostationnaire à 36.000 km au-dessus de la Terre.

Pour rappel, le 3 décembre, SpaceX avait lancé son premier satellite de télécommunications. Il s'agissait du SES-8 du groupe luxembourgeois SES, deuxième opérateur mondial de satellites, qui avait jusqu'alors recouru exclusivement aux services des fusées européenne Ariane et russe Proton, plus chères.

Un 3e succès nécessaire pour candidater auprès du Pentagone

Avec ce deuxième succès, SpaceX semble en passe de jouer les trouble-fête sur ce marché évalué à 190 milliards de dollars. Par ailleurs, son carnet de commandes se monte désormais à quatre milliards de dollars pour 50 lancements, dont 75% de satellites commerciaux.

Il faut dire que ce deuxième lancement réussi est aussi important pour que SpaceX puisse être considérée comme un candidat sérieux par le Pentagone pour lancer de gros satellites militaires aujourd'hui réservés à United Launch Alliance, une société conjointe de Lockheed Martin et de Boeing. Reste qu'il faut au moins trois lancements réussis pour que le Pentagone puisse certifier le lanceur.