Vivendi, plombé par SFR, "explore toutes les opportunités" dans les télécoms

Par latribune.fr  |   |  654  mots
Les difficultés de sa filiale télécoms SFR ont pénalisé le groupe Vivendi. (DR)
Le conglomérat Vivendi a fait état mardi d'une nouvelle baisse marquée de son résultat opérationnel ajusté et de son résultat net en 2013. La faute en incombe notamment aux difficultés de sa filiale télécoms SFR qui pourrait être cédée à Numericable selon des informations de presse.

La filiale SFR sera-t-elle cédée? Vivendi affirme en tous cas "explorer activement toutes les opportunités" en matière de recomposition du secteur des télécoms a indiqué Jean-François Dubos,  le président du directoire du groupe, dans un communiqué diffusé ce mardi à l'occasion de la publication de ses résultats annuels. 

Le chiffre d'affaires de Vivendi est resté quasiment stable l'an dernier à changes constants : 22,135 milliards d'euros, en hausse de 0,2%, grâce à la bonne tenue de ses activités dans les médias, selon le communiqué publié ce 25 février

Présent dans la télévision payante, la musique et les télécoms, Vivendi fait cependant état d'une nouvelle baisse marquée de son résultat opérationnel ajusté et de son résultat net en 2013. A nouveau, Les difficultés de sa filiale télécoms SFR ont pénalisé le groupe.

Résultat net en recul de 9,7%

Son résultat opérationnel ajusté (Ebitda) a reculé de 20,6% l'an dernier pour s'établir à 2,433 milliards d'euros tandis que le résultat net a diminué de 9,7% à 1,54 milliard, toujours sous l'effet des difficultés de l'opérateur SFR, dont le chiffre d'affaires a reculé de 9,6% l'an dernier.

Pas de mauvaise surprise pour le conglomérat toutefois : le marché tablait en moyenne sur un chiffre d'affaires de 22,305 milliards d'euros, un excédent brut d'exploitation de 2,37 milliards et un résultat net de 1,41 milliard, selon les analystes interrogés par Thomson Reuters. Jean-François Dubos, président du Directoire du groupe, a indiqué dans un commuiqué :

Vivendi a enregistré des résultats en ligne avec les attentes malgré un environnement économique et concurrentiel difficile. Le groupe a conforté ses positions dans la musique et la télévision, en France comme à l'international, et a franchi d'importantes étapes stratégiques. 

Accord de principe sur la cession de SFR?

Selon le journal Les Echos, Vivendi aurait conclu un accord de principe sur la cession de SFR avec Numericable. Selon ce compromis, Altice, la holding qui détient le câblo-opérateur obtiendrait plus de 50 % du nouvel ensemble SFR-Numericable, et Vivendi en conserverait 32%. Le quotidien précise que la transaction valoriserait SFR plus de 15 milliards d'euros.

L'information a été démentie par un porte-parole de Vivendi dans un courriel adressé à l'agence Dow Jones Newswires. "Il n'y a pas de protocole d'accord en place ou signé", a-t-il écrit sans émettre davantage de commentaire. Vivendi a toutefois confirmé lundi avoir été approché par Altice , maison mère de Numericable, en vue d'un rapprochement entre SFR et le spécialiste français du câble.

>> Lire : Vivendi confirme avoir pris contact avec Altice

Cession de Maroc Telecom à Etisalat

Vivendi espère par ailleurs boucler dans les semaines à venir la cession de ses parts dans l'opérateur Maroc Telecom au groupe Etisalat, a par ailleurs indiqué son directeur financier Hervé Philippe lors d'une conférence téléphonique à l'occasion de la publications des résultats annuels du groupe.

Celui-ci a indiqué qu'il se prononcerait sur un éventuel retour de cash aux actionnaires à la suite de la cession de l'opérateur marocain ainsi que celle de ses parts dans Activision Blizzard intervenue l'an dernier, une fois bouclée la transaction avec Etisalat. "On est sur le calendrier annoncé. Ça doit se clôturer dans les semaines qui viennent", a déclaré Hervé Philippe.

De son côté, Jean-François Dubos a indiqué que l'opération devrait servir à alléger la dette du groupe :

Vivendi a vendu la majorité de sa participation dans Activision Blizzard et a conclu un accord définitif avec Etisalat pour la cession de ses titres dans Maroc Telecom. Ces opérations lui permettent d'alléger sensiblement sa dette. Le groupe a décidé de se concentrer sur ses activités de médias et de contenus qui occupent des places de leader et bénéficient d'un marché du numérique en pleine croissance.