Rachat de Jazztel : Bruxelles ouvre une enquête approfondie, Orange confiant

Par latribune.fr (avec Reuters)  |   |  317  mots
Le numéro un français des télécoms avait annoncé à la mi-septembre le lancement d'une offre publique d'achat sur l'opérateur fixe espagnol valorisant ce dernier à 3,4 milliards d'euros.
Les autorités européennes de la concurrence vont approfondir leur examen du projet de rachat de l'opérateur espagnol par Orange, craignant une infraction des règles sur les concentrations. Stéphane Richard veut croire qu'il parviendra malgré tout à ses fins.

Surpris par la décision de Bruxelles mais optimiste, Stéphane Richard, le PDG d'Orange, s'était déclaré jeudi 4 décembre au matin confiant dans la capacité de son entreprise à boucler l'opération de rachat de l'opérateur espagnol Jazztel. L'enquête approfondie de la Commission européenne a depuis été confirmée, après avoir été annoncée en premier lieu par l'agence britannique Reuters, qui citait deux sources proches du dossier

Dans un communiqué publié dans l'après-midi, Bruxelles a ainsi indiqué chercher "à déterminer si le projet d'acquisition de Jazztel par son concurrent français Orange était conforme au règlement de l'UE sur les concentrations". Gardienne de la concurrence en Europe, la Commission estime qu'un tel rachat, réduisant de "quatre à trois le nombre de fournisseurs de services télécoms" en Espagne, déboucherait sur "des hausses de prix" pour les consommateurs espagnols. Elle s'est donnée jusqu'au 24 avril 2015 pour prendre une décision.

Orange poursuit le rachat

Peu de temps après l'annonce, Orange a annoncé dans un communiqué visait une clôture de l'opération d'acquisition "au premier semestre 2015", avançant que "cette nouvelle phase de procédure est d'ores et déjà intégrée dans le calendrier de l'opération". Le groupe a par ailleurs "réaffirmé sa confiance dans l'aboutissement favorable de cette opération".

Le numéro un français des télécoms avait annoncé à la mi-septembre le lancement d'une offre publique d'achat sur Jazztel valorisant ce dernier à 3,4 milliards d'euros, en vue de renforcer sa présence en Espagne. Il y contrôle déjà le numéro trois du mobile. En mettant la main sur le réseau fixe de l'opérateur espagnol, Orange pourra proposer des offres convergentes fixe-mobile et répondre à son concurrent direct Vodafone qui a acheté au printemps le câblo-opérateur Ono.

Article publié à 11h27, mis à jour à 14h25.