Des opérateurs estiment qu"Internet n'est pas indispensable au bien-être minimal"

Par latribune.fr  |   |  340  mots
L'accès au haut débit est devenu une priorité depuis quelques années en France. Le Plan très haut débit a vocation à offrir à tous les Français un accès THD (c'est-à-dire au-delà de 30Mb/s) à horizon 2022.
La Fédération française des télécommunications, qui regroupe Orange, Numéricable-SFR et Bouygues Télécom, s'oppose à une partie du projet de loi numérique d'Axelle Lemaire permettant aux personnes de garder leur connexion internet si elles ne peuvent plus le payer.

C'est en janvier 2016 que sera présenté le projet de loi numérique de la secrétaire d'Etat Axelle Lemaire, qui propose notamment de permettre aux foyers les plus pauvres de garder leur connexion Internet, mais la Fédération française des télécommunications (FFT) monte déjà au créneau.

"Nous ne sommes pas dans le même cas de figure que pour le gaz ou l'eau. Internet n'est pas indispensable au bien-être minimal et le service de téléphonie est déjà maintenu pour les foyers en difficulté afin de passer des appels d'urgence", a dit Yves Le Moüel, directeur général de la FFT, dont les propos sont rapportés par l'Express.

Selon l'hebdomadaire, jeudi 10 septembre, cet organisme qui regroupe trois opérateurs télécoms français (Orange, Numericable-SFR et Bouygues Télécom) sur les quatre existant, aurait qualifié le projet de "démagogue".

Néanmoins, Numericable-SFR précise à l'hebdomadaire que le groupe "n'est pas exactement sur la même ligne que la FFT", proposant l'accès à Internet fixe, la réception des appels téléphoniques et les chaînes de la TNT en haute-définition.

Menace de fracture numérique

Par ces déclarations, la Fédération française des télécoms pourrait bien se mettre en porte-à-faux avec le gouvernement. En 2013, Fleur Pellerin alors ministre de l'Economie numérique, estimait que "couper l'accès à internet, c'est comme couper l'eau". Egalement, l'ONU a reconnu en 2012 l'accès à Internet comme un droit fondamental.

En outre, l'accès au haut débit est devenu une priorité depuis quelques années en France. Le Plan très haut débit a vocation à offrir à tous les Français un accès THD (c'est-à-dire au-delà de 30Mb/s) à horizon 2022. Ainsi, l'Hexagone est en adéquation avec les vieux objectifs de l'Union européenne . il y a 5 ans, a précédente Commission (Barroso II, de 2010 à 2014) avait fixé comme objectif le très haut débit pour tous notamment.