Free muscle son forfait 4G. L'opérateur télécoms a décidé d'augmenter le fair use de son forfait 4G de 20 Go à 50 Go sans en changer le prix (19,99 par mois pour les non-abonnés Freebox, 15,99 euros pour ces derniers), a-t-il annoncé mardi 1er septembre dans un communiqué.

L'offre a toutefois suscité la polémique sur les réseaux sociaux. De fait, son communiqué, Free a modifié ses conditions. On peut y lire :

"Jusqu'à 50 Go valable uniquement sur le réseau 4G et avec un terminal 4G. Avec un terminal non compatible 4G et/ou sur le réseau 3G, jusqu'à 3 Go en 3G."

En d'autres termes, les clients qui bénéficient d'une couverture 4G avec un terminal compatible bénéficient d'une enveloppe de données supplémentaire de 30 Go aux 20 Go précédents. Mais comme le constate laconiquement Universfreebox, un site communautaire dédié aux abonnés de Free : "Là où beaucoup d'abonnés risquent de déchanter, c'est que ceux qui bénéficiaient de 20Go avec un téléphone 4G mais qui n'étaient pas couverts par la 4G de Free, vont se retrouver avec un fair use de 3Go."

Contacté par La Tribune, Free explique qu'il s'agit d'une erreur, et que ces derniers vont bien continuer de bénéficier de 20 Go données.

Malgré cela, cette nouvelle vient confirmer la stratégie du trublion. Fort d'"un bon taux de migration des abonnés du forfait à 2 euros vers celui à 19,99 euros", comme il l'indiquait la veille dans ses résultats du premier semestre, Free compte ainsi poursuivre son acquisition de client. Une politique commerciale qui a payé puisque lors des six premiers mois de l'année, le groupe Iliad, maison-mère de Free, a indiqué avoir engrangé 820.000 nouveaux abonnés mobiles.

       |Lire: Iliad (Free) : les nouveaux abonnés mobiles dopent la croissance

Avec près de 11 millions de clients, il revendique désormais 16% de parts de marché, contre 15% à la fin du premier trimestre.

La 4G, un pari sur l'avenir

Free, qui loue une partie du réseau d'Orange, s'est fixé comme objectif de couvrir "60% de la population en fin d'année" avec son propre réseau 4G. Les fréquences liées devraient se révéler vitales pour les activités des opérateurs dans quelques années.

L'Arcep, le régulateur des télécoms, a dévoilé en juin leurs modalités de mise aux enchères. Malgré le lobbyisme acharné de Free, aucun lot ne lui a été réservé mais les modalités d'attributions devraient permettre à l'opérateur d'obtenir jusqu'à trois des six blocs mis en vente, contre seulement deux pour les autres opérateurs, plus présents dans les fréquences basses. D'après les prévisions des analystes sondés par La Tribune, Free, qui "ne peut pas laisser l'occasion", devrait à minima dérocher deux lots.

Les enchères sont prévues pour le mois de novembre, pour une attribution avant la fin 2015. Cette manne a déjà été inscrite dans le projet de loi de finances de l'année, et doit permettre à la Défense de boucler son budget. Jusqu'alors, l'État espérait environ 2,1 milliards d'euros pour ces redevances. Mais avec le prix de réserve annoncé, il récoltera au minimum près de 2,5 milliards d'euros.