Paris réfléchit à des mesures pour mieux contrôler Huawei

Par latribune.fr  |   |  294  mots
L'une des mesures envisagées consisterait en une extension du pouvoir d'agrément de l'Anssi, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, indique le journal. (Crédits : Morris MacMatzen)
Le gouvernement envisage de prendre une série de mesures visant à limiter le déploiement de l'équipementier télécoms chinois Huawei en France, rapportent lundi les Echos sur leur site internet, ajoutant qu'il pourrait profiter de la loi Pacte pour y parvenir.

Les choses se compliquent pour Huawei en France. Le gouvernement envisage de prendre une série de mesures visant à limiter le déploiement de l'équipementier télécoms chinois, rapportent lundi les Echos sur leur site internet, ajoutant qu'il pourrait profiter de la loi Pacte pour y parvenir. L'une des mesures envisagées consisterait en une extension du pouvoir d'agrément de l'Anssi, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, indique le journal.

Pour étendre rapidement ses prérogatives, le gouvernement pourrait "profiter de la loi Pacte votée par l'Assemblée nationale en première lecture en octobre et actuellement devant le Sénat, pour faire passer un amendement 'anti-Huawei'", explique le quotidien financier. Il ajoute que cet amendement a été présenté la semaine dernière lors d'une réunion à Bercy rassemblant Orange , SFR, Free, Bouygues Telecom , la Direction générale des entreprises (DGE), l'Arcep (l'Autorité de régulation des télécoms), la Fédération française des télécoms (FFT) et l'Anssi.

Un droit de regard étendu pour l'Anssi

L'Anssi pourrait également avoir un droit de regard "rétroactif" qui toucherait alors les produits Huawei installés lors des précédentes générations mobiles (3G, 4G). Avec un chiffre d'affaires de 93 milliards de dollars (81,7 milliards d'euros) en 2017, Huawei est le premier équipementier télécoms mondial, mais plusieurs pays occidentaux redoutent que Pékin n'utilise ses infrastructures à des fins d'espionnage.

Aucune preuve n'a jusque-là été apportée pour étayer ces soupçons et le groupe a réfuté à de nombreuses reprises ces accusations. La controverse a toutefois conduit plusieurs pays occidentaux à restreindre l'accès à leurs marchés pour la téléphonie de cinquième génération (5G).

(avec Reuters)