Télécoms : Bouygues vise 15% du capital d'Orange en cas de rapprochement

Par latribune.fr  |   |  370  mots
Orange et Bouygues Telecom ont confirmé le 5 janvier être entrés en discussions en vue d'un rapprochement, qui ferait passer de 4 à 3 le nombre d'opérateurs en France.
Mercredi matin, le patron du groupe, Martin Bouygues avait évoqué une fourchette de 10 à 15%. Mais cela ne visait que la partie payée via une augmentation de capital par Orange de façon à limiter la dilution de l'Etat, et non la participation finale à l'issue de la négociation", a expliqué un porte-parole.

Article publié à 14h55, mis à jour à 16h41

En cas de rachat de sa filiale télécom, le groupe Bouygues vise une participation de 15% au total dans l'opérateur Orange. C'est ce qu'a précisé mercredi 24 février un porte-parole du groupe à l'AFP.

Le porte-parole revenait ainsi sur une précédente déclaration de Martin Bouygues. Interrogé lors de la conférence de présentation des résultats annuels de son groupe sur la possibilité pour le groupe diversifié de détenir entre 10% à 15% d'Orange, le patron avait estimé dans la matinée que "c'est très correct", mais que la "question ne se pose pas" d'une participation inférieure à 10%.

Une partie acquise sur le marché

Le porte-parole a expliqué à ce propos:

"La fourchette de 10 à 15%" évoquée par le patron du groupe Martin Bouygues (...) e visait que la partie payée via une augmentation de capital par Orange de façon à limiter la dilution de l'Etat et non la participation finale à l'issue de la négociation.

"Le reste sera acquis sur le marché", a-t-il poursuivi.

L'Etat, qui détient aujourd'hui 23% d'Orange, pourrait payer Bouygues pour sa filiale de télécoms avec une partie en actions, et une partie en numéraire que Bouygues pourrait utiliser pour acquérir des actions Orange sur le marché et monter ainsi à son capital. Une des difficultés des négociations est que l'Etat ne veut pas descendre sous les 20%, selon plusieurs sources.

Pas de "scénario de sortie du secteur"

Dans la matinée, Martin Bouygues avait par ailleurs estimé que, pour les discussions en vue de ce rapprochement, "il faut se donner quelques semaines mais pas le trimestre, pas au-delà". Si les discussions n'aboutissent pas, BouyguesTelecom poursuivrait son activité "en stand alone", a-t-il précisé.

Bouygues est "intéressé par une participation au capital d'Orange pour bénéficier de la croissance du marché", mais restera "extrêmement vigilant" en ce qui concerne les risques d'exécution, a-t-il précisé.

 "Je ne travaille sur aucun scénario de sortie du secteur", a précisé Martin Bouygues.

Orange et Bouygues Telecom ont confirmé le 5 janvier être entrés en discussions en vue d'un rapprochement, qui ferait passer le nombre d'opérateurs en France de 4 à 3.