Vivendi n’est plus autant intéressé par Mediaset Premium

Par latribune.fr  |   |  287  mots
Vincent Bolloré, le patron de Vivendi (maison-mère de Canal+, Havas et Telecom Italia).
Le groupe de médias a déclaré mardi qu’il était en désaccord avec l’italien Mediaset sur les résultats de sa filiale de télévision payante dont il devait prendre le contrôle. Dans l’immédiat, il n’en voudrait plus que 20%.

La manœuvre va, à n'en point douter, susciter des interrogations, tant Mediaset était perçu comme un actif stratégique pour Vivendi dans la construction de son « Netflix d'Europe du Sud ». Le géant français des médias a fait savoir mardi qu'il était en désaccord avec le bouquet de chaînes de Silvio Berlusconi sur les résultats de sa filiale de télévision payante, dont il est censé prendre le contrôle, ajoutant avoir proposé à ses dirigeants une autre transaction.

Mediaset a révélé un peu plus tôt que Vivendi ne voulait plus racheter la totalité de sa filiale de télévision payante comme convenu en avril, ce qui a provoqué une chute de l'action Mediaset en Bourse. Concrètement, Vivendi ne souhaiterait plus racheter 100% de Mediaset Premium. Il n'en voudrait plus que 20% dans l'immédiat, et 15% supplémentaires dans trois ans.

"Différends dans l'analyse des résultats"

"Vivendi précise que son président du directoire, par une lettre en date du 21 juin, a fait part aux dirigeants de Mediaset de différends significatifs dans l'analyse des résultats de sa filiale de télévision payante Mediaset Premium, entité pour laquelle les deux groupes sont en négociations", explique Vivendi dans un communiqué.

"Par ailleurs, le groupe a fait hier une proposition à Mediaset pour trouver un nouvel accord en des termes différents et pour poursuivre les discussions", ajoute-t-il dans ce communiqué. Un porte-parole de Vivendi a précisé que le groupe dirigé par Vincent Bolloré menait actuellement des discussions avec les dirigeants de Mediaset et avait bon espoir de parvenir à un nouveau terrain d'entente.

(avec agences)