Complémentaires santé : Que-Choisir alerte sur les risques de dérapage

Par latribune.fr  |   |  266  mots
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Pour l'UFC, les mesures vont peser directement sur les Français, alors que le taux de couverture de complémentaire santé est déjà en baisse.

L'UFC Que-Choisir s'inquiète des répercussions des mesures du gouvernement sur les particuliers. Selon elle, ce plan de redressement va porter atteinte aux Français. En effet, la taxe sur les conventions d'assurance va augmenter de 3,5 points. "Cette hausse s'ajoute à une longue liste, qui a multiplié la fiscalité sur les assurances santé par 7 entre 2005 et 2012, jusqu'à atteindre 13,27% des cotisations", dénonce l'UFC. Ce qui a pour conséquence directe de peser sur le particulier.

"Loin d'être absorbée par les organismes complémentaires, cette fiscalité est largement répercutée sur le consommateur. C'est ainsi que cette mesure provoquera une nouvelle augmentation des cotisations de 20 euros par personne et par an, alors que 4 à 5 millions de Français doivent déjà renoncer à une complémentaire santé, le plus souvent pour des raisons budgétaires".

Par ailleurs, "cette mesure prive la puissance publique d'un puissant outil de régulation des contrats d'assurance santé". En effet, proposer un contrat solidaire et responsable permet aux organismes complémentaires de bénéficier d'une fiscalité réduite. Mais l'écart de taxation avec les contrats non vertueux, de 7 points jusqu'en 2010, sera réduit à 2 points l'année prochaine, insuffisant pour peser sur les comportements des assureurs, qui pourraient être tentés de déraper.

Autre point que dénonce l'UFC est l'abandon de la réforme de la dépendance. Pourtant présentée comme l'urgence sociale de 2011, elle vient d'être une nouvelle fois reportée sine die. "L'UFC-Que Choisir établissait en mai que le reste à charge d'un épisode complet de perte d'autonomie pouvait dépasser 140.000 euros en établissement".