Le taux du Livret A est maintenu à 0,75%

Par latribune.fr  |   |  428  mots
Le fort niveau de collecte du premier semestre 2017, de 10 milliards d'euros, témoigne de sa popularité continue auprès des Français.
Le taux d'inflation de 0,7% au mois de juin a incité le gouverneur de la Banque de France à proposer le maintien du taux de ce placement très populaire. Le gouvernement a décidé de suivre ces recommandations.

Sur proposition du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, le gouvernement a décidé ce jeudi de maintenir à 0,75% le taux du Livret A, annonce Bercy dans un communiqué.

Le taux de rémunération du Livret A et du livret de développement durable et solidaire (LDDS) est fixé à 0,75%, son plus bas niveau historique, depuis août 2015. Il est révisable deux fois par an, en janvier et juillet, en fonction d'une nouvelle formule de calcul qui, comme la précédente, prend en compte les niveaux des taux du marché monétaire et de l'inflation hors tabac mais lissés sur une période de six mois pour éviter les à-coups temporaires.

Le gouverneur de la Banque de France a pris en compte la diminution de l'inflation (hors tabac) en fin de semestre. Elle est de 0,7 % en juin, soit un niveau proche de celui de fin 2016. Par ailleurs, les taux de marché restent extrêmement faibles, voire négatifs pour les maturités les plus courtes.

10 milliards d'euros de collecte au premier semestre

"Cette décision maintient l'attractivité du Livret A", placement garanti par l'Etat, intégralement défiscalisé et non soumis aux prélèvements sociaux, souligne le ministère de l'Economie et des Finances. Le fort niveau de collecte du premier semestre 2017, de 10 milliards d'euros, témoigne de sa popularité continue auprès des Français.

Le maintien du taux du Livret A à 0,75 % bénéficie également au secteur du logement social, contribuant ainsi à l'effort de construction et de rénovation du parc social, qui constitue "une priorité pour le gouvernement", selon Bercy.

Pas de taxation du Livret A

Cette annonce intervient quatre jours après la polémique, suscitée par une information du Journal du Dimanche, mentionnant une possible taxation du Livret A. Les ministères de l'Economie et des Comptes publics ont immédiatement démenti la nouvelle. "Le projet de loi de finances pour 2018 n'inclura donc aucune mesure en ce sens", ont-ils ajouté dans un communiqué.

Selon Bercy, "les réflexions évoquées sont conduites dans le cadre du Conseil des prélèvements obligatoires", instance de réflexion indépendante rattachée à la Cour des comptes. Or les travaux de cet organe "éclairent mais n'engagent pas le gouvernement", assure-t-on. Emmanuel Macron, pendant la campagne, s'était engagé à appliquer une taxe forfaitaire de 30% sur l'ensemble des revenus du capital mobilier, appelée "flat tax", mais en assurant que les Livret A, les PEA et les contrats d'assurance vie ne seraient pas concernés par cette mesure.