Immobilier : le Bipe pronostique une baisse des prix en 2012

Par latribune.fr  |   |  341  mots
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Le Bipe a présenté les résultats de son Observatoire des marchés, de l'épargne et du crédit. Le patrimoine des Français va faire les frais de la crise.

L'Observatoire des marchés, de l'épargne et du crédit, réalisé par la société d'études économiques spécialisée dans la prévision économique Bipe n'est guère optimiste pour les années à venir pour l'épargne des Français.

L'étude couvre la période prospective 2011 à 2016. Concernant l'épargne financière, l'Observatoire souligne que la chute du CAC 40 aura un impact direct sur le patrimoine des Français, constitué à 18% de produits financiers corrélés à l'évolution des marchés boursiers.

En cas de remontée du CAC 40 à 3.500 points d'ici la fin de l'année, le patrimoine financier continuerait d'être en augmentation, grâce à l'épargne nouvelle accumulée dans l'année. Mais celle-ci atteindrait 3%, contre 4% en 2010.

Mais l'étude se penche également sur l'immobilier, qui fait aujourd'hui de nombreux débats (une première baisse a été constatée à Paris ce jeudi par les notaires).

Pour le Bipe, "les craintes évoquées au premier semestre quant à une potentielle baisse des prix de l'ancien se sont confirmées, et nous anticipons aujourd'hui leur baisse dès 2012". C'est la première fois qu'un organisme reconnu ne parle pas d'atterrissage des prix, de ralentissement de la hausse, de croissance molle ou d'accalmie mais bien de baisse.

Si les taux du crédit immobilier venaient à monter à nouveau (mais ils n'en prennent pour l'instant pas le chemin), "le resserrement des conditions de crédit et les menaces sur le pouvoir d'achat des ménages pourraient générer un processus de baisse sur plusieurs années". Toutefois, ce recul ne compenserait pas l'envolée des prix , qui ont plus que doublé depuis 1998.

Pour le Bipe, on pourrait assister à une croissance nulle du patrimoine immobilier des ménages en 2012, puis une baisse en 2013, avant un retour à la croissance à partir de 2014.

Le ratio de la dette (qui intégre le crédit immobilier) sur le revenu devrait enfin, toujours selon cette étude, passer de 82% en 2010 à 90% en 2016. Ces niveaux semblent affolants. Mais le Bipe rappelle qu'aux Etats-Unis, il est largement supérieur à 100%.