Immobilier : les professionnels voient un recul des prix en 2012

Par Diane Lacaze  |   |  266  mots
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Selon le Crédit Agricole, les prix dans l'ancien, en hausse de 4 % en moyenne en 2011, se replieraient de 5 à 6 % en 2012.

Les prix immobiliers sont-ils partis pour baisser durablement ? Alors qu'ils ont diminué de 2,7 % entre le 1er semestre et le 3e trimestre 2011, selon Century 21, les projections faites par le Crédit Agricole montrent que « les prix dans l'ancien, en hausse de 4 % en moyenne en 2011, se replieraient de 5 à 6 % en 2012 ».

Depuis le début de l'année 2011, les signes de correction se multiplient. Les ventes de logements commencent à ralentir dans l'ancien et reculent franchement dans le neuf (- 20 % sur un an au premier semestre). Les prix restent en hausse mais ralentissent clairement, notamment en Province.

Réel « atterrissage »

Mais qu'est-ce qui pourrait faire passer « un petit trou d'air » à un réel « atterrissage » du marché immobilier ? Pour le Crédit Agricolegricole, il s'agit d'une série de facteurs. Tout d'abord, le contexte économique est à nouveau détérioré. La croissance du PIB sera quasi nulle fin 2011 début 2012, et en faible hausse, au mieux 1,3 %, en moyenne annuelle 2012, la hausse des revenus est modérée, et le taux de chômage, 9,1 % en 2011, serait au mieux stable, voire en légère hausse l'an prochain. La confiance des ménages restera donc très dégradée. De plus, les avantages fiscaux sont fortement revus en baisse : nette diminution de l'abattement sur les plus-values immobilières hors résidences principales et réduction d'impôt Scellier ramenée de 22 % en 2011 à 14 % en 2012. Ceci va conduire à une diminution significative des investissements locatifs, dans l'ancien et surtout dans le neuf. Et enfin, des prix toujours fortement surévalués. Néanmoins, le Crédit Agricolegricole prévient : « Un effondrement du marché est peu probable. »