Niches fiscales : Georges Tron pense pouvoir prendre 5 à 10 milliards d'euros aux contribuables français

Par latribune.fr  |   |  480  mots
"Je ne crois pas qu'on pourra récupérer 30 milliards, mais personne ne me fera croire qu'on n'est pas en mesure de pouvoir économiser entre 5 et 10 milliards. On peut faire des économies. Les niches fiscales, c'est 70 milliards. Quand on est aujourd'hui sur une base de 5 milliards, pour prendre un chiffre qui soit mesuré, je suis convaincu qu'une bonne évaluation peut permettre de les dégager" a lancé ce dimanche le secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique George Tron sur Radio J

Le secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique George Tron a estimé dimanche sur Radio J que la réévaluation des niches fiscales pourrait permettre de récupérer "5 à 10 milliards d'euros". A ses yeux, dans cet exercice de réévaluation des niches fiscales,  il faut aller "loin. Il y a toute une série d'évaluations à faire sur la multiplication des niches, et je suis convaincu que les 70 milliards qu'elles coûtent seront suceptibles d'être sources d'économie. Je le souhaite".


"Je ne crois pas qu'on pourra récupérer 30 milliards, mais personne ne me fera croire qu'on n'est pas en mesure de pouvoir économiser entre 5 et 10 milliards. On peut faire des économies. Les niches fiscales, c'est 70 milliards. Quand on est aujourd'hui sur une base de 5 milliards, pour prendre un chiffre qui soit mesuré, je suis convaincu qu'une bonne évaluation peut permettre de les dégager".

"Nous allons vous proposer la suppression ou le plafonnement de niches fiscales et sociales", avait déclaré  jeudi François Fillon en réponse à une question du sénateur centriste Nicolas About, assurant que son gouvernement serait "très attentif" aux propositions des parlementaires sur le sujet. "Il y a deux façons pour agir : ou bien examiner chacune des niches et voir la faisabilité de sa suppression, ou bien mettre en place une règle sur l'ensemble des niches fiscales et sociales", a ajouté le Premier ministre, qui a réaffirmé son ambition de ramener le déficit public "en dessous des 3% à l'horizon" 2013.

Plusieurs voix se sont élevées dans la majorité, notamment au Nouveau Centre, pour réclamer que le gouvernement s'attaque prioritairement aux niches fiscales dont l'efficacité économique, selon Nicolas About, "n'est pas démontrée".

Le budget triennal qui sera présenté au parlement à l'automne prochain s'articulera aussi autour de la poursuite du gel des dépenses de l'Etat et de la "maîtrise des dépenses d'assurance maladie pour faire passer leur progression en dessous des 3%", a aussi indiqué le Premier ministre. Il a en revanche de nouveau exclu de toucher au bouclier fiscal comme le réclame la gauche, mais aussi certains dans ses rangs. Nicolas About a ainsi demandé sa "modulation" pour "préserver nos recettes mais aussi par souci de justice fiscale". Le sénateur a aussi réclamé la réduction des dépenses de l'Etat à hauteur de 15 milliards par an.

Devant les critiques du PS sur sa politique économique dont il n'entend pas changer, le chef du gouvernement s'est dit "prêt à prendre toutes les conseils" de la gauche "mais pas les leçons". "Je voudrais vous rappeler que c'est le parti socialiste qui a inventé le principe même du bouclier fiscal avec le plafonnement de la fiscalité à 70% sous Michel Rocard. Quant aux niches fiscales, je pense que nous en avons autant à notre actif que vous au vôtre", a-t-il attaqué.