François Fillon : "la guerre contre le terrorisme n'est pas gagnée"

Par latribune.fr  |   |  404  mots
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François Fillon était l'invité de France 2 lundi soir. Pour le Premier ministre, la mort de Ben Laden rend justice aux victimes mais n'écarte pas le risque de représailles.

"Je crois que c'est une bataille gagnée par les Américains dans une guerre contre le terrorisme. Mais ce n'est pas la fin de la guerre ". C'est ainsi que François Fillon a commenté mardi soir sur France 2 la mort du leader d'Al Quaida. Le Premier ministre, qui a voulu souligné qu'avec cet épisode c'est "justice qui est rendue aux victimes", a indiqué que le gouvernement avait donné des instructions dans ses ambassades et consulats situés dans des pays à risques pour que la sécurité soit renforcée.

N'écartant pas le risque de "mouvements en retour", autrement dit de réprésailles, François Fillon demande à ses concitoyens " de ne pas se rendre dans des zones à risques". Pour ce qui est du territoire français, il indique que la France ne relèvera pas le niveau de son plan Vigipirate. "Nous sommes au niveau rouge - qui est l'un des plus élevé - et nous resterons à ce niveau", a-t-il précisé mais tous les Français doivent être vigilants a-t-il ajouté. "La mort d'Oussama Ben Laden ne diminue absolument pas le risque terroriste", avait déclaré plus tôt  le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, rappelant que "le risque terroriste (restait) élevé" sur le territoire.

La France restera en Afghanistan

La disparition d'Oussama Ben Laden change-t-elle quelque chose à la politique française en Afghanistan ? A cette question, la réponse de François Fillon est non. "La mort de Ben Laden n'est pas un aboutissement. Nous sommes en Afghanistan pour rétablir l'état de droit et nous n'avons pas atteint tous les objectifs que nous nous sommes fixés" a déclaré le Premier ministre. En revanche, François Fillon veut voit un "signe" dans la concomittance de cette disparition avec la montée de la démocratie dans le monde arabe.  "C'est une époque qui se termine, les choses sont en train de changer et le mouvement de Ben Laden n'éest plus en résonnance avec ce qui se passe dans le monde arabe".

Quant aux conséquences pour les otages détenus à travers le monde par des organisations de la nébuleuse Al Qaida, François Fillon a estimé que personne ne pouvait dire si c'était une bonne ou une mauvaise nouvelle. "On peut espérer que les mouvements qui détiennent des otages comprendront qu'ils sont engagés dans une voie sans issue".