Le G7 à Marseille : rien sur la crise mais un accord sur une aide aux pays du printemps arabe

Par Latribune.fr, avec Reuters  |   |  381  mots
Copyright Reuters
Les ministres des Finances et banquiers centraux du G7 n'avaient que peu de chose à annoncer à l'issue du G7 de Marseille, sinon un accord sur le versement de 38 milliards de dollars à l'Egypte, la Tunisie, au Maroc et à la Jordanie d'ici 2013, qui pourraient s'ajouter au financement disponible via le Fonds monétaire international (FMI). Pour le reste, ils se sont limités à de déclarations de pure forme, expliquant "qu'ils répondaient de façon forte et coordonnée aux défis posés par le ralentissement de la croissance, les déficits budgétaires et les dettes souveraines". Rien qui soit de nature à rassurer les marchés après les annonces pessimistes du FMI et la démission de l'économiste en chef allemand de la BCE.

Dans un texte diffusé à l'issue de la réunion à Marseille, les participants à la réunion du G7 qui c'est tenue cette semaine à Marseille évoquent le plan de 447 milliards de dollars annoncé jeudi par le président américain Barack Obama pour soutenir l'économie et celui adopté en Europe le 21 juillet pour tenter de juguler la crise des dettes souveraines dans la zone euro.

Mais ces plans doivent encore être adoptés par les parlements de chacun de ces pays, un exercice complexe vu les différends politiques aux Etats-Unis et les exigences posées par certains pays européens pour adopter les mesures du 21 juillet.

"Il y a désormais des signes clairs de ralentissement de la croissance mondiale. Nous sommes décidés à apporter une réponse internationale forte et coordonnée pour relever ces défis", lit-on dans le texte.

Les banques centrales continueront parallèlement de soutenir l'économie et d'apporter les liquidités aux banques privées qui en ont besoin, assurent les membres du G7, à l'heure où la volatilité règne sur les marchés en raison des craintes de tassement durable de l'économie, voire d'une nouvelle récession, et de la persistance de la crise des dettes en zone euro.

"Nous prendrons toutes les actions nécessaires pour assurer la résilience des systèmes bancaires et des marchés financiers", lit-on dans le texte.

Plusieurs grandes banques ont vu leur valeur boursière fondre ces dernières semaines, à mesure que l'absence d'amélioration sensible de la situation en Grèce relançait le débat sur les besoins de refinancement bancaires.

"Les politiques monétaires maintiendront la stabilité des prix et continueront à soutenir la reprise économique. Les banques centrales sont prêtes à fournir des liquidités aux banques en tant que de besoin", poursuit le texte.

Des analystes avaient prévenu que le G7 disposait de moyens limités par le niveau élevé des dettes publiques et le rejet des mesures d'assouplissement monétaire par les pays émergents qui les accusent de nourrir l'inflation et les bulles.

"Je ne pense pas que les gens attendaient un grand accord, et effectivement le G7 ne semble pas offrir beaucoup en termes d'action concrète", a déclaré Brian Dolan, stratégiste chez Forex.com.