Le marché parisien ne pouvait pas plus mal terminer la semaine. La dernière séance hebdomadaire s'est finalement soldée par un chute de 3,6 % pour le CAC 40 qui repasse à cette occasion sous les 3.000 points (2.974,59 points). Ce, dans un marché creux seuls 3,4 milliards d'euros ont été échangés sur l'indice.

Cette tendance tient principalement à la forte baisse du compartiment bancaire. Celui-ci a été affecté par les derniers propos de Christine lagarde sur les fonds propres des banques européennes. La Directrice générale du FMI a en effet enfoncé le clou sur le sujet, en indiquant qu'une crise de liquidités n'était pas à écarter et que certaines banques avaient besoin de fonds propres supplémentaires.

Et s'il n'y avait que cela. Parallèlement, ce sont désormais les dissensions au sein même de la BCE qui sont mises au grand jour avec la démission de son économiste en chef, Jürgen Stark. Celui-ci serait parti en raison de désaccords au sujet de la politique monétaire européenne.

Ce regain de tension en Europe a par ailleurs pour toile de fond la déception des investisseurs au lendemain du discours de Ben Bernanke à Minneapolis. Ces derniers regrettent en effet le silence radio du patron de la Fed sur la politique à court terme de la Réserve fédérale, ce malgré les mesures plus importantes que prévu (447 milliards de dollars au lieu de 300 milliards anticipés) de soutien à l'emploi annoncé par Barack Obama.

Sur le front des valeurs, sans conteste, c'est bien le compartiment bancaire qui a le plus souffert de la tendance. La plus forte baisse revient à Société Générale qui a conclu sur une baisse de 10,59 % suivi de près par Crédit Agricole (-7,77 %), Natixis (-7,60 %), Axa (-7,59 %) et BNP Paribas (-7,54 %).

Dans ces conditions, aucune société du CAC n'a terminé dans le vert. Le plus faible recul est signé par Vivendi (-0,25 %). Plus largement les valeurs ayant le mieux résisté à cette tendance sont surtout défensives à l'image d'Essilor (-0,48 %), L'Oréal (-1,07 %) ou encore Danone (-1,12 %).

Sur le marché des changes, l'euro poursuit sa glissade face au billet vert. A la clôture des marchés, un euro s'échangeait contre 1,367 dollar. De leur côté, les cours du pétrole étaient en net recul. Le baril de Brent de la Mer du Nord cédait 2,7 % à 111,83 dollars tandis que le WTI se payait 86,04 dollars (-3 %).