Moscovici prend avec humour son mauvais classement dans le Financial Times

Par latribune.fr  |   |  236  mots
Copyright Reuters
L'histoire d'amour entre la presse anglo-saxonne et la France perdure. Après le french bashing de l'hebdomadaire The Economist, c'est au tour du Financial Times (FT) de critiquer la crédibilité économique du gouvernement français. Le quotidien britannique a placé Pierre Moscovici parmi les lanternes rouges (16ième) de son classement des ministres des Finances des 19 plus grands pays européens. Ce dernier a expliqué au FT sa façon de penser...

Semaine difficile pour le ministre français de l?Economie, Pierre Moscovici. Après la dégradation de la note de la dette souveraine de la France par Moody?s, le ministre socialiste a terminé en 16ième position du classement annuel du Financial Times des ministres des Finances des 19 plus grands pays européens. Seuls les ministres grecs, hongrois et espagnols arrivent derrière le Français. Pierre Moscovici a pris ce mauvais classement avec humour. ?Ce matin, le Financial Times vient de me classer comme un très mauvais ministre des Finances: ça m'a inquiété, alors j'ai regardé le profil", a-t-il plaisanté lors d?une conférence au sein de l?Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP) où il était venu expliquer la politique économique du gouvernement.

"On m'a reproché d'avoir un langage excessivement agressif à l'égard des milieux d'affaires (...), d'être politiquement populiste et enfin de ne pas faire les réformes de libéralisation que notre économie attendait". Les critères de notations du Financial Times sont basés sur la ?capacité politique?, les ?performances économiques? et la ?crédibilité sur les marchés?. "Moi je veux répondre très calmement que ma famille de pensée, ce n'est pas le capitalisme prédateur (...), a rajouté Pierre Moscovici. Ce capitalisme qui a rompu toutes les digues des Trente glorieuses, la dérégulation, le capitalisme d'actionnaires". (Source : AFP)