
"Notre budget est deux fois plus crédible que la moyenne des pays européens en termes de réductions du déficit structurel (2% contre 1%). Et nous amplifierons encore l'effort sur les dépenses pour améliorer notre compétitivité" : Najat Vallaud-Belkacem, porte parole du gouvernement, a pris sa plus belle plume pour répondre au journal britannique The Economist, après qu'il ait publié samedi une Une présentant la France comme "une bombe à retardement au coeur de l'Europe".
Elle a choisit de s'exprimer via une tribune dans Les Echos daté de ce lundi 19 novembre. "Nous sommes crédibles..., aujourd'hui, nous empruntons à des taux négatifs sur la plupart de nos lignes de crédit", écrit la benjamine du gouvernement.
Manque de courage
L'hebdomadaire accusait le pouvoir politique français de manquer de courage pour mener des réformes. En couverture du numéro du 17 novembre, sept baguettes de pain entourées d'un ruban bleu-blanc-rouge, reliées à une mèche allumée et prêtes à exploser illustrait le titre "The time-bomb at the heart of Europe" comrpendre "La bombe à retardement au coeur de l'Europe". "La France pourrait devenir le plus grand danger pour la monnaie unique européenne", affirme le journal, "la crise pourrait frapper dès l'an prochain".
"La politique que nous conduisons est la première depuis vingt ans à bousculer l'idée selon laquelle la politique fiscale doit se brider à cause des risques de délocalisation de la richesse", faire remarquer la porte-parole du gouvernement pour qui: "Si nous sommes très observés, c'est que nous sommes les premiers à refuser ce dogme".
De son coté, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait qualifié d'outrancier le journal de tendance libérale dès l'annonce de la parution de cet exemplaire. "Vous parlez d'un journal et l'outrance pour faire vendre du papier, je vous le dis, n'impressionne pas du tout la France," avait-t-il alors déclaré sur Itélé.
» La polémique "The Economist", une "bombe"... qui éclate en retard ?
Elle est si jolie (Najat Vallaud-Belkacem) que cela m'empeche de penser!
http://agefi.com/dossiers/hollande-en-suisse.html
marge est pourtant supérieur .
sur la dette des Us qui pourrait avoir des retombées mondiales...
ce qu'ils s'acharnent à nous cacher !!!
Ce n'est pas parce que vous annoncez deux fois plus (ou moins) de truc-bidule que les autres que vous en etes deux fois plus credibles. Du reste, et etant donnees les conditions dans lesquelles nous sommes, n'importe quel chiffre qui corresponde a une reduction me parait peu credible.
Les commentaires de l'Economiste ne sont pas plaisants a lire; mais il n'en demeure pas moins que leurs chiffres sont clairs (et ils donnent leurs sources): des charges sociales 2 a trois fois plus eleves que l'Allemagne et le Royaume-Uni; un deficit record de 90%, et qui croit encore tres fort; moins de 4000 PMEs (alors qu'il y en a deux fois plus au moins en Allemagne et Royaume-Uni) - je ne vois pas quelle autre lecture on peut en avoir que la leur...
Apres c'est vrai, on peut pousser un coup de gueule en traitant tout le monde d'idiot, jouer des muscles, etc... Mais comme Mr Montebourg a du s'en rendre compte, ca ne change pas forcement le cours des choses.
Qualifier cette article comme "outrancier" est d'une primitivité choquante. Et encore, j'aimerais apporter l'attention plutôt sur la liberté de la presse en France. Pourquoi le gouvernement français entre -directement- dans le débat médiatique? Ce n'est pas son rôle de participer aux débats sur les orientations économiques! Au contraire, dans ses limites, c'est au gouvernement d'orienter et d'en débattre à l'occurence à sa place: au parlement. Même si c'est déplacé, pourquoi le gouvernement choisit les echos comme tribune pour argumenter alors qu'une conférence de presse en réaction serait bien plus respectueux de la démocratie? Drôle de favoritisme pour un journal? Pourquoi parler de crédibilité du budget de l'état français, alors qu'il est critiqué par pratiquement la totalité de la communauté des économistes français qui jugent les prévisions de "croissance" 2013 (et 2012) comme trop optimistes et ainsi craignent que les recettes de l'état ne seront celles qui ont été escomptées? Pourquoi afficher un tel déni de la réalité qui ne saura qu'encore plus attiser les inquiétudes des marchés?