Prise d'otages en Algérie : sept étrangers tués lors de l'assaut final

Par latribune.fr  |   |  373  mots
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L'armée algérienne a finalement lancé samedi son assaut final pour mettre un terme à la prise d'otage du complexe gazier d'In Amenas, dans le sud du pays. Sept étrangers auraient été tués, et moins de dix ressortissants de Grande-Bretagne seraient encore en danger ou portés disparus, selon William Hague, le ministre britannique des Affaires étrangères.

Le dénouement a été sanglant. Samedi en fin de matinée, l'armée algérienne a lancé son assaut final sur le complexe gazier d'In Amenas. L'objectif : mettre un terme à la prise d'otages d'un commando jihadiste trois jours plus tôt. D'après la télévision, sept étrangers ont péri lors de l'opération, et onze terroristes ont été abattus. Les circonstances exactes dans lesquelles les derniers otages sont morts n'étaient pas claires dans l'immédiat. Mais la télévision d'Etat algérienne a affirmé qu'ils ont été "exécutés" par leurs ravisseurs en représailles à l'initiative des forces spéciales.

Le groupe islamiste avait fait état la veille de trois Belges, deux Américains, un Japonais et un Britannique encore entre ses mains. Toutefois, la Belgique a indiqué qu'elle ne disposait d'aucun indice sur la présence de ses ressortissants parmi les otages.

"Il y a eu entre 25 et 27 otages étrangers et algériens tués"

En outre, "moins de dix" ressortissants de Grande-Bretagne seraient toujours "en danger ou portés disparus", a annoncé William Hague, le ministre britannique des Affaires étrangères. Il a souligné que le Royaume-Uni pourrait donc recevoir prochainement d'autres "mauvaises nouvelles". Avant l'assaut finale, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, avait lui précisé qu'il n'y avait plus de Français parmi les otages.

>> Il n'y a plus de Français parmi les otages sur le site gazier d'In Amenas

Depuis jeudi et le début de l'opération algérienne contre le site où ont été retenus depuis en otages des centaines d'algériens et des dizaines étrangers notamment occidentaux, la majorité des otages ont réussi à fuir. D'autres ont été blessés ou sont morts. Aucun chiffre global précis n'a pu être fourni sur le nombre exact des otages ou ceux qui ont péri sur le site gazier, où le groupe islamiste a lancé son attaque en représailles entre autres à l'intervention militaire française au Mali voisin. Le nombre global de ravisseurs était également inconnu. Reste que selon une source sécuritaire citée par l'AFP, "il y a eu entre 25 et 27 otages étrangers et algériens tués" depuis mercredi.