35 heures : deux Français sur trois pour des aménagements

Par latribune.fr  |   |  297  mots
Emmanuel Macron, le nouveau ministre de l'Economie, est favorable à des dérogations aux règles du temps de travail en cas d'accord avec les salariés d'une entreprise.
Un sondage révèle que 65% des Français sont favorables à des modifications du temps de travail lorsqu’une majorité des salariés d’une entreprise sont d’accord. Le débat a été rouvert cette semaine à la suite de propos tenus par le nouveau ministre de l’Economie avant sa nomination à Bercy.

Près de deux Français sur trois, 65% des sondés exactement, sont favorables à une remise en cause du régime des 35 heures, après accord des syndicats, selon un sondage Ifop pour Sud-Ouest Dimanche, diffusé ce samedi. Soixante-cinq pour cent des personnes interrogées par l'Ifop* se disent favorables à ce qu'une entreprise, « si les syndicats représentant une majorité de salariés sont d'accord », modifie la durée de travail hebdomadaire. Elles sont 35% à y être opposées. La veille, une autre enquête, réalisée par Odoxa pour i>télé et «le Parisien», indiquait que 62% des Français étaient favorables « à ce que les entreprises et les branches puissent déroger aux 35 heures en cas d'accord avec les organisations syndicales », 37% y étant opposées.

Déjà des modifications possibles après accords collectifs

 Le débat a été rouvert cette semaine à la suite de la publication jeudi dans le Point d'une interview accordée par Emmanuel Macron, à la veille de sa nomination au ministère de l'Economie. L'ancien secrétaire général de l'Elysée, qui s'exprimait « librement », se prononçait justement en faveur de dérogations aux règles du temps de travail et de rémunération à condition d'un accord avec les salariés de l'entreprise. Les services du Premier ministre Manuel Valls avaient immédiatement réagi en précisant qu'il n'était pas question de remettre en cause la durée légale du temps de travail, « d'autant que l'organisation du temps de travail peut déjà être modulée dans les entreprises via des accords collectifs. »

* L'enquête a été réalisée en ligne du 27 au 29 août auprès d'un échantillon de 981 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.