France et Mali annoncent des mesures après l'attaque à Bamako

Par latribune.fr, avec Reuters et AFP  |   |  442  mots
Des assaillants ont tué cinq personnes dans la nuit de vendredi à samedi, dont un Belge et un Français, dans une fusillade visant un restaurant de Bamako.
Cet attentat, qui a fait cinq morts dont un Français, est le premier visant des Occidentaux dans la capitale du Mali, qui vit depuis 2012 sous la menace jihadiste.

Les présidents français et malien ont décidé de prendre des mesures communes pour renforcer la sécurité au Mali, a annoncé samedi la présidence de la République française, après l'attaque qui a fait cinq morts, dont un Français, à Bamako. François Hollande s'est entretenu avec son homologue Ibrahim Boubacar Keïta et "il lui a fait part du soutien total de la France dans la lutte contre le terrorisme", précise l'Elysée dans un communiqué. "Les deux présidents ont examiné les modalités de la coopération sur l'enquête en cours. Ils ont également décidé de mesures communes pour renforcer la sécurité au Mali", poursuit le communiqué, sans plus de précisions.

Des assaillants ont tué cinq personnes dans la nuit de vendredi à samedi, dont un Belge et un Français, dans une fusillade visant La Terrasse, un restaurant de Bamako très fréquenté par les expatriés, ont annoncé samedi les autorités. Le ressortissant Français, Fabien Guyomard, était âgé de 30 ans et travaillait pour une société américaine de construction. Un ami malien de la victime, Zakaria Maïga, a dit à l'AFP avoir "identifié la dépouille" du jeune homme à la morgue. Célibataire, sans enfant, né le 4 août 1984 en France, Fabien Louis Guyomard vivait à Bamako depuis 2007. Il travaillait à ICMS Africa, une société américaine spécialisée dans la construction de luxe, selon cet ami.

Trois Maliens ont également trouvé la mort dans l'attaque dans et en dehors du restaurant, a dit le gouvernement. Selon un responsable sécuritaire, neuf personnes ont été blessées et deux suspects ont été arrêtés. L'émissaire des Nations unies au Mali, Mongi Hamdi, a annoncé que deux experts internationaux du Service de l'action antimines de l'Onu (UNMAS), figurent sur la liste des blessés.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a présenté ses condoléances aux victimes, en particulier "à la famille de Fabien Guyomard", le Français qui figure parmi les cinq personnes tuées lors de la fusillade survenue dans un restaurant de la capitale malienne. "Des suspects sont actuellement interrogés, mais au stade actuel on ne peut pas en dire plus", a ajouté M. Fabius en appelant les ressortissants français "à la prudence et à suivre attentivement les recommandations de notre ambassade à Bamako".

Deux ans après l'intervention française, le nord du pays reste en proie à l'instabilité. Dans le cadre de son opération antiterroriste Barkhane, l'armée française dispose toujours d'un point d'appui permanent à Gao et d'une base avancée temporaire à Tessalit.