Grèce : Juncker appelle "tous" les pays européens à faire preuve de compréhension

Par latribune.fr, avec AFP  |   |  325  mots
"Tout le monde n'a pas encore compris, au sein de l'Union européenne, le sérieux de la situation en Grèce", s'inquiète Jean-Claude Juncker dans un entretien au Welt am Sonntag.
Alors que les responsables grecs vont retourner plaider leur cause auprès de leurs partenaires européens la semaine prochaine, le président de la Commission européenne a de nouveau exclu toute sortie d'Athènes de la zone euro.

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a appelé "tous" les Etats membres de l'UE (Union européenne) à comprendre la gravité de la situation sociale en Grèce, dans un entretien au journal allemand Welt am Sonntag publié dimanche. "Nous devons faire attention à ce que la situation ne continue pas à se détériorer en Grèce. Ce qui m'inquiète, c'est que tout le monde n'a pas encore compris, au sein de l'Union européenne, le sérieux de la situation en Grèce", a insisté M. Juncker. Le Luxembourgeois a rappelé qu'un quart des Grecs sont privés de couverture sociale, que le chômage est "au plus haut", en particulier chez les jeunes, et que le pays connaît des manifestations régulières.

Alors que les responsables grecs vont retourner plaider leur cause auprès de leurs partenaires européens la semaine prochaine, M. Juncker a de nouveau exclu toute sortie d'Athènes de la zone euro, qualifiant un tel scénario "de perte de réputation irréparable" pour la monnaie unique. Il a en parallèle exhorté la Grèce à "respecter les réformes convenues avec les créanciers". "Si le gouvernement veut dépenser plus d'argent, il doit compenser par des économies ou des recettes supplémentaires", a estimé le patron de l'exécutif européen.

"Après juillet", date à laquelle les obligations grecques que détient la Banque centrale européenne arriveront à échéance, il faudra "réfléchir à la façon dont les créanciers internationaux doivent se comporter avec les pays qui se trouvent dans une situation économique critique", a-t-il jugé. Selon M. Juncker, les négociations sur les programmes d'aide ne doivent pas nécessairement être moins exigeantes, mais elles doivent être "plus politiques". "Il n'est pas acceptable qu'un Premier ministre doive négocier des réformes avec des fonctionnaires. L'un est élu, les autres ne le sont pas", a-t-il ajouté.