Vers une taxe carbone en France, posez vos questions à un expert

Par latribune.fr  |   |  394  mots
Vous voulez en savoir plus sur le projet de taxe carbone en France ? Alain Grandjean, économiste spécialiste des questions environnementales, vous répond alors que Christine Lagarde, ministre de l'Economie, et Jean-Louis Borloo, ministre du Développement durable, présentent un "livre blanc sur la contribution climat énergie".

C'est ce mercredi que le gouvernement doit présenter un projet de "contribution climat énergie" et lancer une "conférence de consensus" sur le sujet, qui se réunira les 2 et 3 juillets prochain sous la direction de Michel Rocard et sera suivie une semaine après d'une table ronde. Tout ce dispositif a pour but d'étudier la possibilité d'une taxe sur les énergies polluantes.

Vous voulez en savoir plus sur ce sujet ? Posez vos questions dès maintenant ou en direct à Alain Grandjean, économiste de la Fondation Nicolas Hulot, spécialiste de la taxe carbone, co-auteur de "C'est maintenant " (Seuil) et co-dirigeant du cabinet Carbone4, qui participe ce mercredi sur latribune.fr à un "chat" spécial de 1"h30 à 14h30 dans la série des "chats" Green Business que le site Internet de La Tribune vient de lancer.

D'après le ministère de l'Economie, le livre blanc a "pour unique objectif" de "servir de base de concertation". "Le but est de montrer à quoi ressemble cette taxe et où elle est appliquée, de savoir si elle est efficace et qui la paye, expliquait mardi l'entourage de Christine Lagarde au Figaro. Si un consensus se dégage, on pourrait mettre cette contribution dans le budget 2010, sinon on poursuivra les discussions".

Le projet s'inspire d'ailleurs du travail des experts de la fondation Nicolas Hulot dont Alain Grandjean sur le sujet. Ces derniers ont pensé à un double système. Celui-ci prévoit de mettre à contribution les utilisateurs d'énergies fossiles (fioul, gaz et charbon), qu'ils soient ménages, entreprises ou administration. Il consisterait ensuite à taxer l'électricité produite également à partir de l'énergie fossile, qui correspond à 20% de la consommation totale en France.

Mais le gouvernement prévoirait déjà a priori d'exonérer les grandes entreprises soumises à des quotas de carbone. Et les politiques s'alarment d'une pénalisation pour les ménages les moins aisés, pour qui le chauffage et le transport représentent une part élevée de leur budget. Dans les colonnes du Figaro, la sénatrice UMP Fabienne Keller propose "l'instauration d'un chèque vert, sur le modèle de ce qu'on fait les Danois, pour aider les familles à faire face à la hausse des taxes sur l'énergie".

Au final, en instaurant une contribution "sur une assiette large incluant les ménages", le gouvernement espère que cette taxe rapportera 5 à 6 milliards d'euros.