Le vote citoyen sur la réforme de La Poste a démarré

Par latribune.fr  |   |  295  mots
A l'appel d'associations, de syndicats et de partis de gauche dénonçant une privatisation, un "vote citoyen" sur la réforme de La Poste avec son changement de statut a démarré ce lundi. Les organisateurs veulent ainsi ouvrir "un débat public" et donner lieu "à un référendum sur le service public postal", refusé la semaine passée par la ministre de l'Economie Christine Lagarde.

La "votation citoyenne" sur l'avenir de la Poste, consultation populaire lancée par les opposants à ce qu'ils considèrent comme la privatisation de La Poste - son changement de statut -, a démarré ce lundi. Les organisateurs attendent de 3.500 à 5.000 points de vote.

Ce vote citoyen se déroule dans les mairies, les marchés, les places, les gares ou les bureaux de Poste. Il est ouvert jusqu'au samedi 3 octobre et les résultats définitifs nationaux seront publiés le 5 octobre. A Paris, des bureaux de vote ont d'ores et déjà eu lieu dans les 5e et 20e arrondissements.

La consultation - qui n'a pas de valeur juridique - est organisée par le Comité national contre la Privatisation de la Poste (CNCPP), qui regroupe 62 partis de gauche (dont Les Verts, le RG, le PS, le NPA), syndicats, organisations et associations, dans le but d'ouvrir "un débat public" et de donner lieu "à un référendum sur le service public postal".

Mardi dernier le 22 septembre, la ministre de l'Economie Christine Lagarde avait exclu la possibilité d'un tel référendum. Elle avait également assuré sur France Inter qu'il n'était "pas question de privatiser" l'établissement public.

La crainte de la privatisation exprimée par syndicats et partis de gauche vient de ce qu'un projet de loi présenté en Conseil des ministres le 29 juillet 2009 implique le changement de statut de La Poste en société anonyme à capitaux publics, en d'autres termes l'ouverture de son capital, au 1er janvier 2010.

Mardi, une grève nationale contre le texte de loi a été suivie par 22,2% des postiers, selon la direction, et 40% selon les cinq syndicats qui en avaient lancé l'appel (CGT, Sud, CFDT, FO, CFTC) et qui représentent 94% des voix aux élections professionnelles.