La dette publique française se creuse toujours plus

Par latribune.fr  |   |  237  mots
Le niveau de dette publique française a atteint 75,8% du PIB au troisième trimestre 2009, soit une hausse de 1,9 point de pourcentage de plus qu'au trimestre précédent. Les vœux pieux du Traité de Maastricht, qui recommande une dette publique à 60% du PIB, semblent bien oubliés.

A la fin du troisième trimestre 2009, la dette publique française au sens de Maastricht a augmenté de 29,4 milliards d'euros pour atteindre 1.457,4 milliards d'euros, soit environ 75,8% du PIB, selon les données publiées ce mercredi par l'Insee.

Outre la dette de l'Etat, la dette publique au sens du traité de Maastricht prend en compte celle des administrations de sécurité sociale, des administrations publiques locales et des organismes divers d'administrations centrales. La "contribution" des administrations de sécurité sociale à la dette publique a augmenté de 5,9 milliards d'euros, en particulier sous l'effet d'une hausse de l'endettement de l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (en hausse de 3,9 milliards).

Dans la loi de finances 2010, le gouvernement anticipe que la dette publique passera de 67,4% du PIB en 2008 à 77,1% en 2009, puis à 84% en 2010, 88% en 2011, 90% en 2012 et 91% en 2013. Bref, aucun allègement de la dette ne semble prévu dans les quatre prochaines années au moins. Le seul déficit public devrait représenter 116 milliards d'euros en 2009 soit 8,2% du PIB.

Le traité de Maastricht prévoit que le déficit public des Etats membres ne dépasse pas 3% du PIB et la dette 60% du PIB. La Commission européenne a donné à la France jusqu'à 2013 pour ramener son déficit sous les 3% du PIB. Or, cet objectif n'est réalisable que si la croissance revient à un niveau de 2,5%-3% à partir de 2011, ce qui semble être un scénario très optimiste.