Philips : le site de Dreux fermera en avril

Par latribune.fr  |   |  334  mots
L'usine de production de téléviseurs de Dreux va fermer ses portes en avril, alors que le processus de consultation du comité central d'entreprise a pris fin.

Les 212 salariés du site Philips de Dreux sont désormais fixés. L'usine fermera ses portes courant avril, a indiqué le délégué central FO à l'Agence France Presse (AFP). Le processus de consultation du comité central d'entreprise vient de prendre fin et "les lettres de licenciement doivent partir mi-avril", a expliqué Jean-Amar Arrar.

Les salariés recevront des indemnités légales et supra-légales comprises entre 60.000 et 80.000 euros. Ils bénéficieront en outre d'un congé de reclassement de 12 mois (à la charge du groupe) ainsi que d'un complément de salaire pendant trois ans s'ils retrouvent un emploi moins bien payé, a précisé le délégué FO.

Mi-février, le tribunal de grande instance de Chartres vient d'ordonner la reprise du travail - sous peine d'une astreinte de 25.000 euros par jour - et la "suspension du projet de licenciements collectifs" dans l'attente d'une meilleure consultation des représentants du personnel. Les syndicats FO et CGT et les élus du comité d'entreprise avaient saisi la justice suite à la décision de Philips d'arrêter la production avant d'avoir notifié aux salariés leur licenciement.

Les syndicats et les élus du personnels avaient également saisi la justice pour faire reconnaître "l'absence d'avis du comité d'établissement et du comité central d'entreprise" sur le plan social. Cet avis - qu'il soit favorable ou non - doit être rendu pour que la procédure d'information-consultation des instances représentatives du personnel soit considérée comme close.

Depuis octobre, le personnel sait que la direction veut fermer le site d'assemblage de téléviseurs à écran plasma, déjà touché par deux plans sociaux, l'un en 2005 (350 emplois supprimés) et l'autre en 2008 (279 emplois supprimés), en raison de pertes importantes, de 413 millions d'euros en 2008. Les 212 salariés de l'usine avaient reçu samedi 13 février une simple lettre les invitant à ne plus se rendre à leur poste de travail, sans se voir notifier leur licenciement. Ils avaient trouvé les portes closes le lundi suivant.