705 millions d'euros pour les chômeurs en fin de droits

Par latribune.fr  |   |  292  mots
L'Etat et les partenaires sociaux sont parvenus à un accord sur un plan de 705 millions d'euros pour pour aider à 325.000 chômeurs arrivant au terme de leurs droits à l'indemnisation chômage.

325.000 chômeurs en fin de droits bénéficieront du "plan de rebond pour l'emploi". L'Etat et les partenaires sociaux sont parvenus à un accord dans la soirée sur les modalités de ce plan, dont le montant est initialement fixé à 705 millions d'euros. Il comporte plusieurs volets: 70.000 formations rémunérées, 170.000 contrats aidés, 50.000 contrats initiatives-emplois et 120.000 contrats d'accompagnement pour l'emploi.

Il prévoit également une allocation exceptionnelle pour 70.000 à 110.000 personnes pour un coût maximal de 220 millions d'euros, co-financé par l'Etat et l'Assurance-chômage. "Cette Aide Exceptionnelle pour l'Emploi sera du même montant que l'allocation spécifique de solidarité (460 euros) pour une durée maximum de 6 mois. Elle ne sera versée que lorsque d'autres solutions n'auront pu être proposées par Pôle Emploi", a expliqué l'Elysée.

Ce plan pourrait être renforcé par les conseils régionaux, invités à ajouter 133 millions d'euros pour financer des formations pour 20.000 demandeurs d'emplois supplémentaires. Au total, ce sont donc 345.000 chômeurs qui seraient concernés, un chiffre légèrement inférieur à celui avancé dans la matinée par le chef de l'Etat. Les chômeurs en fin de droits seront un million à fin 2010 et 400.000 d'entre eux n'auront aucune ressource, estime Pôle Emploi.

"Dans ce dossier très compliqué, tout le monde a fait un bout de chemin, ce qui n'était pas gagné il y a un mois et demi", s'est félicité le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez à l'issue de la réunion. "C'est un plan exceptionnel, à l'équilibre entre la vision du gouvernement et le souhait des partenaires sociaux". Côté syndicats, la CFDT le juge "tout à fait satisfaisant", FO y voit un "compromis positif", mais la CGT ne le trouve pas "à la hauteur des enjeux".