La France n'a pas engagé de plan d'austérité, affirme François Fillon

Par latribune.fr  |   |  307  mots
Le gouvernement français n'a pas engagé de plan de rigueur pour résorber les déficits publics, a déclaré ce vendredi François Fillon. Le Premier ministre, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre portugais, s'est voulu rassurant quant à la situation budgétaire du Portugal.

Le gouvernement français n'a pas engagé de plan de rigueur pour résorber les déficits publics, a déclaré ce vendredi François Fillon. "Un plan de rigueur n'existe pas et n'existera pas à condition de mener notre politique", a dit le Premier ministre français lors d'une conférence de presse commune avec son homologue portugais, José Socrates.

Le gouvernement français a annoncé jeudi un gel en valeur des dépenses de l'Etat sur trois ans, une baisse de 10% des dépenses de fonctionnement et 5 milliards d'euros d'économies sur les niches fiscales. L'opposition considère qu'il s'agit d'un plan de rigueur qui ne dit pas son nom et accuse la majorité d'utiliser la crise grecque pour donner un "tour de vis social" en France.

"La rigueur, c'est quand on réduit les dépenses et qu'on augmente les impôts. Nous, nous avons choisi de réduire la pression fiscale quand c'est possible et de diminuer la dépense publique", a ajouté François Fillon.

Concernant le Portugal qui affiche lui aussi de lourds déficits, François Fillon a estimé que la situation du pays n'était "pas comparable" à celle de la Grèce, "ni en termes de déficit, ni de dette ni même des perspectives économiques ou des efforts réalisés pour ajuster sa situation économique". Une position qu'a également défendue jeudi le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet.

Le chef du gouvernement portugais a déclaré qu'il n'hésiterait pas à prendre des mesures pour défendre l'économie nationale et qu'il ne craignait en rien des troubles sociaux, comparables à ceux de la Grèce. Il avait estimé un peu plus tôt dans la journée que la spéculation financière contre le Portugal n'avait "aucune justification et aucun fondement économique".