La note Triple A de la France n'est pas menacée selon Standard and Poor's

Par Source Reuters  |   |  383  mots
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La France mérite à l'heure actuelle la note AAA de sa dette souveraine, déclare le président de l'agence de notation Standard and Poor's, Deven Sharma, dans un entretien aux Echos. Le ministre du Budget et porte-parole du gouvernement français a tenté de tordre le coup à une rumeur de marché selon laquelle cette note serait bientôt placée sous surveillance négative.

La France mérite à l'heure actuelle la note AAA de sa dette souveraine, déclare le président de l'agence de notation Standard and Poor's, Deven Sharma, dans un entretien aux Echos.

Il rappelle toutefois qu'aucun pays n'est à l'abri de perdre sa note AAA. La rumeur a couru mardi sur les marchés que S&P pourrait placer la note française sous surveillance négative.

Il n'y a aucune inquiétude à avoir sur la note souveraine de la France, qui est une valeur refuge avec l'Allemagne, avait déjà déclaré mardi François Baroin. Le ministre du Budget et porte-parole du gouvernement français s'exprimait après que des sources de marché ont fait état mardi d'une rumeur de placement de la note souveraine AAA de la France sous surveillance négative par l'agence de notation Standard & Poor's.

"Il n'y a aucune inquiétude, il n'y a aucun risque, nous sommes une valeur refuge avec l'Allemagne", a-t-il dit lors du compte rendu du conseil des ministres.

François Baroin a fait valoir que les fondamentaux de l'économie française étaient solides et que son système bancaire était "parmi les plus solides au monde".

"Nous avons aussi une détermination sans faille à tenir nos objectifs (de réduction des déficits-NDLR) qui sont intangibles", a-t-il ajouté.

"Nous avons engagé des réformes structurelles, la réforme des retraites, nous allons les poursuivre. Donc il n'y aucune interrogation, aucune inquiétude".

La prime demandée par les investisseurs pour détenir des emprunts français à 10 ans par rapport aux emprunts allemands de même échéance a augmenté mardi matin pour atteindre près de 59 points de base, son plus haut niveau depuis début avril 2009.

Le président Nicolas Sarkozy a évoqué en conseil des ministres l'accord européen intervenu au cours du week-end pour venir en aide à l'Irlande, exprimant "sa confiance dans la solidité de ce plan parce qu'il est durable, parce qu'il est important, parce qu'il est bien périmétré, parce que sa voilure correspond parfaitement aux besoins".

Le chef de l'Etat a exprimé en outre "sa détermination à continuer de convaincre les investisseurs de l'absence absolue de faiblesse dans la volonté de la zone euro à défendre sa monnaie", a rapporté François Baroin.