Wall Street poursuit sa baisse

Les places américaines continuent d'être pénalisées par les risques de contagion des problèmes de la dette en Europe.
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Wall Street a enregistré ce mardi une troisième séance consécutive de baisse. Comme la veille, les marchés américains se sont inquiétés des risques de contagion des problèmes de la dette en Europe. Après la Grèce et l'Irlande, l'Espagne et surtout le Portugal pourraient eux aussi avoir besoin d'une aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international. Les places new-yorkaises ont en outre été pénalisées par la dépréciation continue de l'euro vis à vis du dollar et par la forte baisse des prix de l'immobilier.

A la clôture, le Dow Jones recule de 0,42% à 11.006 points, le S&P 500 abandonne 0,61% à 1.181 points et le Nasdaq cède 1,07% à 2.498 points.

Sur le front des statistiques, la confiance du consommateur américain a progressé davantage que prévu en novembre, et atteint son plus haut niveau depuis juin 2010, notamment grâce à une amélioration du marché de l'emploi. L'indice de l'organisation patronale Conference Board ressort à 54,1 en novembre contre 49,9 en octobre. Les analystes l'attendaient à 52,6.

Par ailleurs, les prix des habitations individuelles ont fortement reculé en septembre. L'indice Case-Shiller, qui mesure les prix dans vingt zones métropolitaines, a baissé de 0,8% sur la période, alors que les économistes interrogés par Reuters tablaient sur 0,3%. Sur un an, cet indice affiche une hausse de 0,6%, ce qui est moins bien qu'attendu (+1,1%).

Du côté des valeurs, Google plonge de 5,54% à 555,71 dollars suite à l'annonce par la Commission européenne de l'ouverture d'une enquête pour abus de position dominante dans le domaine de la recherche en ligne. Le groupe a déjà indiqué qu'il coopérera avec les autorités qui cherchent à savoir s'il favorise ses propres services, au détriment de ceux offerts par ses concurrents, dans les résultats des recherches effectués par les internautes. La Commission explique ne pas disposer, pour l'instant, de preuves de telles pratiques. Par ailleurs, selon le New York Times, Google pourrait bien racheter le géant des offres spéciales sur Internet, Groupon, pour un montant compris entre 5 et 6 milliards de dollars.

Amazon se replie de 2,28% à 175,40 dollars, après avoir touché lundi son plus haut niveau historique. Le leader mondial du commerce en ligne a profité de la forte progression des ventes enregistrées lors du "Cyber Monday", le lundi suivant le week-end de Thanksgiving. Elles ont grimpé de 19% selon les estimations d'IBM Coremetrics.

Baldor Electric s'envole de 40,35% à 63,31 dollars. Le groupe spécialisé dans les moteurs industriels va être racheté par ABB pour 4,2 milliards de dollars (dette compris). Cela représente 63,50 dollars par action, soit une prime de 41% par rapport au cours de clôture de lundi soir. Cette acquisition, qui a obtenu l'aval du conseil d'administration de Baldor, pourrait être conclue lors du premier trimestre 2011.

Enfin, Lowe's progresse de 1,52% à 22,70 dollars. La chaîne de magasins de bricolage et d'aménagement intérieur a confirmé ses prévisions de résultats annuels pour 2010, malgré un environnement très incertain. Le groupe table toujours sur un bénéfice par action (BPA) compris entre 1,37 et 1,40 dollar, alors que les analystes espèrent 1,41 dollar.

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