Prix de l'électricité : le PS monte au créneau

Par latribune.fr  |   |  287  mots
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Le président du groupe PS à l'Assemblée Nationale, Jean-Marc Ayrault, demande à François Fillon de suspendre l'entrée en vigueur de la loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité (loi "Nome"). Il redoute une nouvelle hausse des prix de l'électricité.

Alors que les Français s'inquiètent de la hausse des prix de l'énergie, le parti socialiste a décidé de faire de ce sujet son nouveau cheval de bataille. Après avoir dévoilé  son programme pour 2012 et alors que le gouvernement a décidé de geler les prix du gaz et tente de freiner la hausse du coût de l'énergie , le principal parti d'opposition s'inquiète du prix de l'électricité. Le PS a demandé ce vendredi 8 avril que la loi sur le marché de l'électricité soit suspendue. Celle-ci doit entrer en vigueur le 1er juillet.

Dans une lettre au premier ministre, Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, demande "de prendre la mesure des difficultés actuelles" des Français "pour accéder à ce bien de première nécessité qu'est l'énergie". Le député-maire de Nantes dénonce "l'incessante augmentation des prix de l'énergie" et craint que la loi Nome ne contribue à une augmentation des prix de l'électricité.

Les mesures envisagées dans la loi prévoient qu'EDF revende une partie de sa production nucléaire à ses concurrents mais le prix de vente n'est pas encore précisé. L'ancien opérateur public réclame 42 euros par mégawatt/heure, bien plus que GDF Suez, proposant environ 35 euros par mégawatt/heure. Si la première option est choisie, les tarifs pourraient connaître une hausse de 5,1% à 6,5% par an des prix de l'électricité jusqu'en 2015. Cela pourrait durement affecter les consommateurs et les petites entreprises estime Jean-Marc Ayrault. Ce dernier demande donc que le calendrier, confirmé le 6 avril par Eric Besson, ministre de l'Industrie et de l'Energie, soit revu et la loi suspendue.