Alors que les Français s'inquiètent de la hausse des prix de l'énergie, le parti socialiste a décidé de faire de ce sujet son nouveau cheval de bataille. Après avoir dévoilé son programme pour 2012 et alors que le gouvernement a décidé de geler les prix du gaz et tente de freiner la hausse du coût de l'énergie , le principal parti d'opposition s'inquiète du prix de l'électricité. Le PS a demandé ce vendredi 8 avril que la loi sur le marché de l'électricité soit suspendue. Celle-ci doit entrer en vigueur le 1er juillet.
Dans une lettre au premier ministre, Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, demande "de prendre la mesure des difficultés actuelles" des Français "pour accéder à ce bien de première nécessité qu'est l'énergie". Le député-maire de Nantes dénonce "l'incessante augmentation des prix de l'énergie" et craint que la loi Nome ne contribue à une augmentation des prix de l'électricité.
Les mesures envisagées dans la loi prévoient qu'EDF revende une partie de sa production nucléaire à ses concurrents mais le prix de vente n'est pas encore précisé. L'ancien opérateur public réclame 42 euros par mégawatt/heure, bien plus que GDF Suez, proposant environ 35 euros par mégawatt/heure. Si la première option est choisie, les tarifs pourraient connaître une hausse de 5,1% à 6,5% par an des prix de l'électricité jusqu'en 2015. Cela pourrait durement affecter les consommateurs et les petites entreprises estime Jean-Marc Ayrault. Ce dernier demande donc que le calendrier, confirmé le 6 avril par Eric Besson, ministre de l'Industrie et de l'Energie, soit revu et la loi suspendue.