EDF et GDF-Suez, désormais la proie des brokers

Après avoir fait les frais, mardi, de l'annonce du gel des tarifs sur le marché français, les deux groupes sont une nouvelle fois à la peine aujourd'hui accusant le coup d'abaissements de recommandations.
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Sale temps pour les deux énergéticiens français. Les deux groupes qui avaient fait les frais en Bourse, mardi, de l'officialisation par le gouvernement du gel des tarifs sur le marché français sont aujourd'hui la proie des brokers.

Les deux groupes et surtout EDF (-3,15 %), qui a accusé une nouvelle fois le plus forte baisse du CAC 40, font l'objet d'abaissements de recommandations et d'objectif de cours. L'électricien a été degradé d'acheter à "neutre" par Oddo Securities dont l'objectif de cours a été fortement abaissé de 43 à 32 euros. L'intermédiaire justifie cette décision du fait qu'il fondait sa recommandation d'achat sur une hausse de 2 euros par mégawatt/heure de la partie génération des tarifs intégrés. "La décision du gouvernement de ne quasiment pas augmenter la part génération des tarifs intégrés d'ici l'élection présidentielle nous empêche de jouer ce scénario sur les 12 prochains mois, même si elle ne le remet pas fondamentalement en cause" explique le broker.

De son côté GDF-Suez (-0,36 %) a été dégradé par JP Morgan. La banque est passée de "surpondérer" à "neutre" sur la valeur.

Anticipée depuis la semaine dernière à la suite d'information de presse,  le gouvernement a officialisé mardi le gel des tarifs du gaz et freiner la hausse de ceux de l'électricité cette année.

Pour ce qui est de l'électricité, Matignon a précisé que François Fillon a demandé aux ministres de l'Economie et de l'Energie, Christine Lagarde et Eric Besson, de saisir pour avis la Commission de régulation de l'énergie (CRE) d'une proposition de hausse des tarif s réglementés de l'électricité de 1,7% au 1er juillet prochain.

Le gouvernement proposera en outre dans le prochain projet de loi de finances que le relèvement de 0,3 centimes d'euros par kilowattheure de la contribution au service public de l'électricité (CSPE) prévu le 1er janvier 2012 ait lieu pour moitié le 1er juillet 2011 et pour moitié le 1er juillet 2012. Cela se traduira par une hausse de 1,2% de la facture des ménages à chacune de ces échéances. Au total, jusqu'au 30 juin 2012, le prix de l'électricité augmentera de 2,9% pour les ménages, résume Matignon.

 

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