Ils ne veulent pas de la prime à 1.000 euros

Par Isabelle Moreau  |   |  254  mots
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Le patronat mais également les syndicats réfutent l'idée que les entreprises qui dégagent des dividendes devraient verser une prime à leurs salariés d'un montant minimum de 1.000 euros.

Le gouvernement est déterminé à inscrire en juin des mesures pour encourager les entreprises à mieux redistribuer leurs richesses. Pourtant, syndicats comme patronat sont vent debout contre cette idée. Pour des raisons différentes. "C'est un effet d'annonce. En même temps qu'il annonce des mesures sur la fiscalité, il promet cette prime de 1.000 euros qui ne touchera pas la grande majorité des salariés. On est dans la communication. M. Baroin semble fixer le prix du bulletin de vote à 1.000 euros !", indique Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT à La Tribune. La CGT plaide, comme FO, pour une "augmentation des salaires", tandis que CFDT et CFTC déplorent que cette proposition laisse de côté un grand nombre de salariés.

Le Medef hostile

De leur côté, Medef et CGPME affichent leur hostilité au projet, refusant que l'Etat se mêle d'un sujet qui relève, selon eux, des partenaires sociaux. Très remontée, Laurence Parisot, la présidente du Medef a dénoncé sur Canal Plus "des propos incompréhensibles" et un projet qui serait "très dangereux pour l'emploi".

Jeudi, en marge de la présentation de la campagne de l'impôt sur le revenu 2011, le ministre du Budget, François Baroin, a tenté de répondre aux critiques du patronat : "on n'est pas dans une économie administrée, c?est un gouvernement d'inspiration libérale", a-t-il rappelé, promettant que l'Etat allait "favoriser la négociation". Pour l'heure, les modalités de la mesure restent à définir.