Ce que les Français pensent des fonctionnaires

Par latribune.fr  |   |  308  mots
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Selon un sondage réalisé par TNS Sofres pour le compte de la FSU, les fonctionnaires sont jugés honnêtes, compétents, au service du public et à l'écoute par une très large majorité des Français. Plus d'une personne interrogée sur deux juge également que l'Etat traite mal ses salariés.

Qui aime bien châtie bien? Voilà sans doute le proverbe qui sied le mieux au point de vue des Français sur ceux d?entre eux qui travaillent pour la fonction publique. Alors que la très grande majorité des fonctionnaires eux-mêmes ont le sentiment que leurs compatriotes ne les portent pas vraiment dans leur coeur, les Français, eux, pensent tout le contraire.

Selon un sondage TNS Sofres pour le syndicat FSU, les fonctionnaires sont jugés "honnêtes" pour 75% des personnes interrogées, "compétents" (69%), "au service du public" (67%) et ayant « le sens du service" (64%). Ils sont également perçus comme "à l'écoute" (63%), "accessibles" (59%) et "disponibles" (54%).

Plus de 7 Français sur 10 hostiles au non remplacement d'un fonctionnaire sur deux

"En ces temps difficiles, c'est un jugement qui redonne de la fierté et du baume au coeur", estime Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, premier syndicat de la fonction publique d'Etat. Non contents d?apprécier le service qu?ils rendent, les Français ? ou du moins une majorité d?entre eux ? estiment que les fonctionnaires ont raison de se plaindre de leurs conditions de travail. Plus d?un sur deux déclare dans ce sondage que l'Etat est un employeur qui "traite mal" ses salariés. Et les deux-tiers des personnes interrogées estiment également que l'Etat ne leur donne pas les moyens suffisants pour bien remplir leurs missions.

Autre source de satisfaction pour les commanditaires de cette enquête d?opinion, la règle de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite n?est défendue que par une minorité des Français. 71% des personnes interrogées par TNS Sofres estiment qu'il s'agit d'une "mauvaise chose".
Le sondage a été réalisé lors d'entretiens à domicile les 13 et 14 avril auprès de 1.000 personnes, selon la méthode des quotas.