Bonne surprise pour la croissance française

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  619  mots
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Comme Christine Lagarde l'avait dévoilé, la croissance française s'est élevée à 1% au premier trimestre 2011, soit une progression supérieure aux attentes de l'Insee. François Fillon maintient la prévision du gouvernement de 2% de croissance pour 2011. L'emploi salarié a de son côté progressé de 0,4% en début d'année.

Comme le ministre de l'Economie s'en était réjoui à l'avance, l'économie française a enregistré une croissance de 1% au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents, un chiffre nettement supérieur aux attentes et qui constitue sa meilleure performance depuis près de cinq ans, selon les chiffres préliminaires publiés ce vendredi matin par l'Insee.

La Banque de France prévoyait pour sa part une progression de 0,7% du PIB, l'Insee un chiffre de 0,6%. L'Insee a révisé en légère baisse la croissance du quatrième trimestre 2010, à 0,3% contre 0,4% annoncé auparavant, et celle de l'ensemble de l'an dernier, à 1,4% contre 1,5%.

Au premier trimestre de cette année, selon les données préliminaires, les dépenses de consommation des ménages français ont augmenté de 0,6% sur la période janvier-mars par rapport à octobre-décembre, alors que leurs investissements diminuaient de 0,3%. Les dépenses de consommation des administrations publiques sont en hausse de 0,3% d'un trimestre et leurs investissements de 1%. Les investissements des entreprises non financières ont augmenté de 1,9%, après 0,9% au quatrième trimestre 2010. Les variations de stocks ont apporté une contribution positive de 0,7 point à la croissance du premier trimestre. Quant au commerce extérieur, sa contribution a été négative de 0,4 point, les importations ayant augmenté de 2,7% alors que les exportations progressaient de 1,4%.

Christine Lagarde a souligné qu'il s'agissait "du plus fort taux de croissance depuis le second trimestre 2006" et que "tous les clignotants sont au vert". Invité sur TF1, jeudi soir, le Premier ministre avait auparavant souligné que les effets des réformes de structure engagées par le gouvernement se mettaient en place progressivement. "Ce qui est important pour l'année qui vient, qui va être une année électorale (...), c'est que le gouvernement, le président de la république, soient bien concentrés sur la croissance et l'emploi", a-t-il dit.  "Parce que les résultats, on est en train de les tenir, on est en train de les avoir. On va annoncer demain des résultats de croissance qui sont nettement supérieurs à ceux de nos voisins", avait-il ajouté. "Ce sera deux fois mieux que la Grande-Bretagne, ce sera plus que deux fois la croissance, dans la même période, des Etats-Unis", a ajouté le Premier ministre.

Prié de dire si, compte tenu de ces éléments, la prévision de croissance à 2% pour 2011 était maintenue, François Fillon a répondu : "sauf s'il y avait un accident international imprévisible, on fera les 2%". Le chef du gouvernement a laissé la porte ouverte à une révision à la hausse. "S'il fallait réviser ce chiffre à la hausse, ce serait vraiment une très bonne nouvelle, cela serait un peu plus tard", a-t-il dit.

Bonne nouvelle aussi du côté du marché du travail. L'emploi salarié des secteurs marchands non agricoles a augmenté de 0,4% au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents, avec 58.800 postes créés, selon l'estimation "flash" publiée ce vendredi aussi par l'Insee et la Dares. Au quatrième trimestre, ces secteurs avaient créé 37.600 postes. Sur un an, l'emploi salarié affiche une hausse de 1% avec 161.400 emplois créés, précise l'Insee.

Au premier trimestre, le secteur tertiaire a créé 56.800 nouveaux emplois, dont 13.500 dans l'intérim. Parallèlement, la construction a créé 1.400 nouveaux postes alors qu'elle en avait supprimé 3.000 sur les trois derniers mois de l'an dernier. L'industrie a quant à elle créé 600 postes après 2.500 suppressions au quatrième trimestre.

Le salaire mensuel de base et le salaire horaire de base ouvrier sont en hausse de 1% au premier trimestre et de 2% sur un an, précise la Dares. L'inflation hors tabac sur la période ressort à 1,1% d'un trimestre sur l'autre et 1,9% sur un an, ajoute-t-elle.