Pas "d'impôt sécheresse" pour l'instant

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  277  mots
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Face à la crainte d'une sécheresse plus grave qu'en 1976, le ministre de l'Agriculture s'est néanmoins déclaré défavorable à un "impôt sécheresse" exceptionnel préférant plutôt solliciter les banquiers et les assureurs.

Plus de la moitié des départements français (54 exactement selon le dernier point du ministère de l'Ecologie vendredi soir) sont désormais concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant l'usage de l'eau; quatre sont en situation de vigilance. La FNSEA, principale fédération de syndicats agricole, a même déclaré redouter une sécheresse plus grave que celle de 1976, qui avait conduit l'Etat à imposer un prélèvement obligatoire exceptionnel.

Mais pour l'heure, le gouvernement refuse l'hypothèse d'un éventuel impôt sécheresse. "C'est trop tôt et je ne crois pas, très sincèrement, que ce soit la bonne solution", a assuré Bruno Le Maire, le ministre de l'Agriculture, interrogé ce lundi sur France Info. "Je ne suis pas favorable à ce genre de solution. D'abord parce que les Français ont suffisamment d'impôts à payer, et ensuite parce qu'on peut imaginer d'autres formes de solidarité: c'est exactement celles que je suis en train de mettre en place." a-t-il ajouté.

Le gouvernement a déjà autorisé l'utilisation exceptionnelle des jachères par les éleveurs, qui craignent une pénurie de paille pour leurs animaux et une envolée des prix des aliments. Bruno Le Maire estime nécessaire "une solidarité nationale totale à tous les niveaux". "Je demande aux banquiers et aux assureurs de jouer le jeu, je demande également à la MSA, la Mutuelle sociale agricole, de jouer le jeu: elle peut faire des reports de cotisations. Les banquiers peuvent faire des prêts relais sur plusieurs mois en attendant que les aides de la Commission européennes soient versées", a-t-il dit. "Chacun doit jouer le jeu."