Affaire Tapie : Christine Lagarde fixée sur son sort le 4 août

Par latribune.fr  |   |  265  mots
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Christine Lagarde devra attendre le 4 août prochain pour savoir si elle fera l'objet d'une enquête sur son implication dans l'arbitrage concernant l'affaire Tapie.

La Cour de justice de la république a décidé de reporter au 4 août sa décision d'enquêter ou non sur le rôle de Christine Lagarde dans l'affaire Tapie.

La nouvelle directrice générale du FMI pourrait faire l'objet d'une enquête pour "abus d'autorité" dans l'arbitrage privé qui a débouché sur l'attribution de 285 millions d'euros à l'homme d'affaires Bernard Tapie pour une affaire remontant à 1993. Christine Lagarde nie toute infraction. Une enquête pourrait durer des années et gêner l'ancienne ministre de l'Economie dans ses nouvelles fonctions.

L'ouverture d'une enquête reste l'option la plus probable, selon plusieurs sources judiciaires consultées par Reuters. L'enquête avait été demandée le 10 mai par le procureur général de la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, en retraite depuis le 30 juin. Tant qu'il n'est pas remplacé, ce qui devrait prendre des mois, l'enquête ne pourra pas effectivement démarrer.

Le dossier porte sur la revente de l'équipementier sportif Adidas en 1993, dans laquelle Bernard Tapie dit avoir été floué par le Crédit lyonnais, alors banque publique.

Le procureur Jean-Louis Nadal avait reproché à Christine Lagarde le choix en 2007, contre l'avis des services du ministère, d'un arbitrage, préféré à la voie judiciaire alors même que l'Etat avait gagné en 2006 devant l'assemblée plénière de la Cour de cassation, plus haute juridiction du pays. Les conditions dans lesquelles la convention d'arbitrage a été modifiée pour permettre l'attribution de 45 millions d'euros à Bernard Tapie au seul titre du "préjudice moral" sont aussi mises en cause.