Le New York Post prédisait début juillet une rapide levée des charges pesant contre Dominique Strauss-Kahn. Le déplacement de sa prochaine audience new-yorkaise au 1er août semble indiquer le contraire.
Dans une lettre commune, les avocats de la défense ainsi que le bureau du procureur ont en effet demandé au juge en charge du dossier Michael Obus de repousser la séance initialement prévue le 18 juillet. Les deux parties ont formulé cette demande, lundi, pour "faciliter la poursuite de l'enquête".
A la suite de révélations sur le passé de la femme de ménage du Sofitel, qui accuse l'ancien patron du FMI d'agression sexuelle, les conditions de liberté surveillée pesant sur Dominique Strauss-Kahn avait été assouplies. Aucune charge pesant à son encontre n'avait toutefois été levée.
"Aucune décision n'a été prise"
Le bureau du procureur de Manhattan, Cyrus Vance prévient : "les investigations liées à cette affaire se poursuivent. Aucune décision n'a été prise."
Du côté de la défense, la ligne reste ferme, et les avocats de Dominique Strauss-Kahn continuent d'appuyer la thèse de son innoncence. "Nous espérons que pendant ce laps de temps, le procureur prendra l'indispensable décision de classer l'affaire contre M. Strauss-Kahn", a ainsi déclaré Benjamin Brafman, son principal défenseur, dans un communiqué diffusé lundi.
Par ailleurs, un collectif rassemblant notamment l'association "100 femmes noires" ou le "Conseil des relations américano-islamiques" s'est mobilisé pour soutenir la guinéenne de 32 ans. Dimanche, ces groupes, accompagné d'un sénateur de l'Etat de New York, manifestaient à Harlem exiger la tenue d'un procès.
Tristane Banon entendue par la police
Pendant ce temps, à Paris, Tristane Banon étaient entendue par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) à Paris. Pendant cinq heures, l'ancienne journaliste a dû détailler les accusations de tentative de viol portées contre Dominiques Strauss-Kahn. Cette audience fait suite de l'ouverture d'une enquête le 8 juillet par le parquet de Paris sur des faits présumés remontant au mois de février 2003.
En réponse à ces accusations, un avocat français de l'ancien directeur du Fonds monétaire international, Me Henri Leclerc, a porté plainte pour dénonciation calomnieuse.