La flambée de l'immobilier fait grimper de 4,1% le coût de la vie étudiante

Par Agathe Machecourt  |   |  331  mots
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Le logement représente désormais la moitié des dépenses d'un étudiant. La hausse des frais d'inscription a également contribué au renchérissement du coût de la rentrée étudiante.

Pour les étudiants aussi, la rentrée fera mal au portefeuille. Le panier social de l'Unef (Union nationale des étudiants de France), dévoilé ce lundi, indique une augmentation de 4,1% du coût de la vie étudiante par rapport à l'année dernière. Une hausse tirée principalement par la flambée des prix des logements, puisque ce poste représente la moitié des dépenses d'un étudiant et augmente cette année de 8,9% en Ile-de-France et de 1,9% en province.

A cela s'ajoutent les hausses des frais d'inscription (+3,1%), les frais de cotisation de sécurité sociale (+1,5%) et le coût de la restauration universitaire (+8,4%), tous fixés par le gouvernement. Cette augmentation du coût de la rentrée étudiante vient dégrader des conditions de vie étudiante déjà précaires : 68% des étudiants sont salariés tout au long de l'année, et pour 84% d'entre eux, il s'agit d'un salariat subi. De plus, pour la première fois depuis les années 1960, l'Unef observe un "mouvement de démocratisation à l'envers", avec une part des étudiants issus de milieux dits "modestes", en diminution.

Face à un tel constat, l'Unef dénonce la politique menée par le gouvernement depuis 2006 : les dépenses obligatoires ont augmenté de 33,2% en moyenne sur cette période, tandis que les aides sociales n'ont été revalorisées que de 13%, selon l'association étudiante. Si un sixième échelon de bourse a bien été crée, permettant à 100.000 étudiants de bénéficier d'une augmentation de leurs aides, le versement du dixième mois de bourse dés la rentrée 2011 et promis par le gouvernement en 2009 n'est toujours pas garanti. Seule la moitié d'un mois avait été versée l'an dernier. Alors que le gouvernement devrait annoncer mercredi ses mesures de réduction budgétaires, l'Unef met en garde contre un "coup de rabot" sur les aides étudiantes et attend que les 80 millions d'euros qui manquent aujourd'hui pour le paiement du dixième mois de bourse, soient débloqués.