Un dixième mois de bourse sera bien versé aux étudiants

Par Latribune.fr avec Reuters  |   |  321  mots
Copyright Reuters
Près de 500.000 boursiers vont toucher en septembre "entre 80 et 230 euros supplémentaires".

Un dixième mois de bourse sera versé aux étudiants à compter de la première quinzaine de septembre, une promesse de Nicolas Sarkozy estimée à quelque 160 millions d'euros par an. Poutant, le ministre de l'Economie, François Baroin, avait émis des réserves sur cette mesure alors que le ralentissement économique a imposé au gouvernement la mise en oeuvre d'un plan d'austérité pour réduire le déficit public.

Mais le ministre de l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, sur Europe 1 a déclaré ce vendredi : "Il n'y a pas d'austérité aveugle. On a besoin de remettre de l'ordre dans nos finances publiques mais quand il y a des situations où ce qui est en jeu, c'est l'ascenseur social, l'attention et le soutien aux classes moyennes (...), on répond présents".

Une victoire pour les organisations étudiantes. Ces dernières militaient de longue date pour un dixième mois de bourse, le mois de septembre étant celui des dépenses les plus lourdes (frais d'inscription à l'université, loyer, sécurité sociale, etc.). "Les étudiants ont leurs principaux frais qui tombent en septembre, et nous on était aux abonnés absents à peu près jusque mi-octobre", a souligné Laurent Wauquiez. La France compte aujourd'hui 600.000 boursiers contre 470.000 en 2007, selon le gouvernement.

L'Unef, principal syndicat étudiant, s'est d'ailleurs félicité de cette nouvelle. Dans un communiqué, il déclare "si l'on peut regretter le temps perdu, cette mesure répond aux réalités du calendrier universitaire et représente une avancée sociale réelle pour les 500.000 boursiers qui toucheront entre 80 et 230 euros supplémentaires en septembre".

Cependant, l'organisation ajoute que "la majorité des étudiants reste dans une situation sociale préoccupante". "Les dépenses obligatoires (qui ont augmenté de 33,2% en 5 ans), les aides au logement (qui n'ont pas été revalorisées depuis 10 ans) ou encore l'élargissement du nombre de boursiers sont des dossiers laissés en friche par le gouvernement", souligne-t-elle.