Des propositions pour (encore) durcir le ton face aux chauffards

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  335  mots
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Selon le rapporteur d'une mission parlementaire sur la sécurité routière, des élus veulent renforcer les sanctions contre l'ivresse et le téléphone au volant mais préconisent plus d'indulgence pour les "petits" excès de vitesse.

L'arsenal répressif français contre les grands délits routiers doit être renforcé, notamment lorsque l'alcool ou le téléphone portable sont à l'origine des accidents, estime le député UMP Michel Houillon. Ce dernier est le rapporteur d'une mission parlementaire sur le sujet créée au printemps après la polémique sur la suppression des panneaux annonçant les radars automatiques.

Cette mission, qui doit rendre ses conclusions le 19 octobre et aura entre-temps entendu le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, pourrait en revanche prôner une indulgence accrue pour les "petits" excès de vitesse, rapporte Le Parisien. "Il faut accroître la répression pour les grands délits, notamment liés à la consommation d'alcool ou à l'usage du téléphone en voiture, et récompenser les conduites vertueuses", a déclaré Philippe Houillon au quotidien.

"On est passé de plus de 16.000 morts sur la route en 1973 à un peu moins de 4.000 aujourd'hui. Le problème, c'est que ce seuil ne baisse plus depuis 2006." Les accidents de la route ont causé la mort de 2.642 personnes au cours des huit premiers mois de cette année, un chiffre en hausse de 0,7% par rapport à la même période l'an dernier.

La mission d'information sur les accidents de la circulation et la prévention routière préconise entre autres de faire passer de six à huit le nombre de points retirés sur un permis de conduire en cas d'alcoolémie supérieure à 0,8 gramme par litre (g/l). Les jeunes conducteurs, eux, pourraient être sanctionnés dès 0,2 g/l, contre 0,5g /l actuellement, la limite légale.

Le rapport recommanderait aussi l'interdiction progressive du kit mains libres pour téléphoner au volant, sauf pour les numéros d'urgence, et l'instauration d'un contrôle technique obligatoire pour les deux-roues. A l'opposé, les dépassements de moins de 10 km/h des limites de vitesse pourraient ne plus être assortis d'un retrait de point sur le permis, sauf en cas de récidive.