L'Etat à la recherche d'économies supplémentaires

Par Clarisse Jay  |   |  339  mots
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Après avoir ponctionné les opérateurs d'Etat et les collectivités locales, l'Etat va s'attaquer à ses dépenses de communication et de représentation, instaurer un jour de carence pour les fonctionnaires en cas d'arrêt maladie, ou encore rationaliser ses dépenses immobilières.

Après le milliard, les 500 millions. Dans sa quête d'économies supplémentaires, l'Etat s'est infligé en août une première cure de 1 milliard d'euros à laquelle vient de s'ajouter une seconde saignée de 500 millions, pour un tiers en "économies transversales" et pour deux tiers en frais d'intervention et de fonctionnement, selon Bercy.

Après avoir ponctionné les opérateurs d'Etat et les collectivités locales, l'Etat va cette fois s'attaquer à ses dépenses de communication et de représentation (épinglées tout récemment par la Cour des Comptes), instaurer un jour de carence pour les fonctionnaires en cas d'arrêt de maladie (il n'existe pas de délai de carence dans la fonction publique contrairement au privé où il est de 3 jours), raboter encore un peu les crédits de chaque ministère (hormis notamment l'enseignement supérieur et la recherche) et intensifier son programme immobilier.

Sur ce point, il s'agit non seulement d'accélérer les cessions immobilières mais aussi de rationaliser les dépenses. Certains personnels vont par exemple être redéployés afin de libérer des locaux loués chèrement. Le cas du ministère de la Justice sera notamment "regardé de près". Hors les locaux possédés place Vendôme, l'Etat dépense plus de 25 millions d'euros de loyers par an... Récemment, le ministère a refusé de se porter acquéreur de locaux pour "seulement" 160 millions d'euros (donc amortis en 6 ans)... mais situés porte de Bagnolet...

Enfin, il se pourrait qu'il ait à "gratter" un peu plus. L'abandon de la taxe sur les nuitées d'hôtel, rendue caduque par le relèvement à 7% du taux réduit de TVA ne semble pour l'heure pas entièrement compensé . De fait, cette taxe décidée dans le cadre du premier plan de rigueur remplaçait l'abandon du projet de taxation à 19,5% des parcs à thème, qui devait rapporter 90 millions d'euros. Ceux-ci vont certes voir leur taux de TVA augmenter, mais à 7% et non à 19,6%. D'où un manque à gagner.