L'appel à la grève a été suivi par à peine plus de 6% des salariés de Pôle emploi

Par latribune.fr  |   |  362  mots
Copyright Reuters
A l'appel du principal syndicat de Pôle emploi, le SNU, 6,23% de salariés de l'institution née de la fusion entre l'ANPE et les Assedic se sont mis en grève ce lundi pour dénoncer le manque de moyens et la dégradation des services rendus aux usagers.

Symbole atteint pour les uns, faible mobilisation pour les autres. L'appel à la grève lancé par le principal syndicat, le SNU, a été suivi lundi par à peine plus de 6% des salariés de Pôle emploi. Le syndicat est le seul à avoir appelé les salariés de Pôle emploi à manifester l'exaspération des agents de Pôle emploi face à leur manque de moyens, alors que le budget 2012 de l'institution, née de la fusion de l'ANPE et des Assedic, doit être voté.

Afflux de demandeurs d'emploi aux guichets

Si les autres syndicats ne se sont pas joints à l'appel du SNU au niveau national, au plan local, comme en Provence-Alpes-Côte d'Azur, certains ont décidé de le suivre. A plusieurs reprises, les syndicats ont dénoncé l'afflux de demandeurs d'emplois à leurs guichets, leurs mauvaises conditions de travail et par ricochet la dégradation des services rendus aux chômeurs.

Dix-neuf sites fermés

Avec 6,23% de grévistes dans la matinée et "dix-neuf sites seulement fermés sur l'ensemble du territoire", " il y a eu très clairement une très faible mobilisation", a indiqué Christian Charpy, joint par téléphone par l'AFP depuis Mayotte. Et celui-ci de poursuivre : "cela donne une idée de l'état de la situation qui n'est pas aussi explosive que certains l'évoquent".

Accompagnement "low cost"

De son côté le Parti socialiste dit "non à l'accompagnement "low cost" ! Dans un communiqué commun, Razzy Hammadi, secrétaire national aux services publics, et Alain Vidalies, secrétaire national à l'emploi, "demandent au gouvernement d'allouer à Pôle emploi les moyens nécessaires pour accomplir sa mission, dont l'insuffisance est dénoncée à juste titre par ses agents en grève". Ils dénoncent le fait que le gouvernement  ait  "décidé de baisser de 12% les crédits des programmes de lutte contre le chômage et de geler le budget de Pôle emploi". Et rappellent qu' "aujourd'hui, un conseiller de Pôle emploi doit s'occuper en moyenne de 110 personnes, parfois 200 dans les grandes agglomérations, alors que le gouvernement avait promis 60". "Avec l'austérité budgétaire injuste, la situation risque encore de se dégrader", préviennent-ils.