Nouvelle dégradation du climat des affaires en France

Par latribune.fr, avec Reuters et AFP  |   |  405  mots
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Le climat général des affaires en France s'est à nouveau dégradé en novembre, conformément aux attentes, selon l'enquête mensuelle de conjoncture publiée ce mercredi par l'Insee. Et l'activité économique du secteur privé a continué de se contracter en novembre pour le deuxième mois consécutif, mais moins nettement qu'en octobre.

L'indicateur synthétique du climat des affaires dans l'industrie manufacturière a baissé de deux points à 95 en novembre, et reste sous le seuil de 100 qui correspond à la moyenne de longue période de cet indicateur. Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un chiffre de 95, leurs estimations s'échelonnant de 93 à 97.

L'indicateur du climat des affaires dans son ensemble, en incluant les services, le bâtiment, le commerce de gros et le commerce de détail, a parallèlement reculé de deux points à 93.

"L'indicateur de retournement reste dans la zone défavorable dans laquelle il avait basculé en septembre. Les indicateurs de retournement sectoriels restent tous dans une zone défavorable", précise l'Insee dans un communiqué. L'indicateur des services baisse de deux points à 92.

Petite contraction de l'activité du secteur privé

Par ailleurs, l'activité économique du secteur privé a continué de se contracter en novembre pour le deuxième mois consécutif, mais moins nettement qu'en octobre, même si la production manufacturière s'est encore dégradée, selon la première estimation de l'indice PMI publiée mercredi. L'indice "flash" composite de l'activité globale en France se redresse à 48,7 points, contre 45,6 en octobre, mais reste en-deçà de la barre des 50 points, ce qui signale un recul de l'activité, écrit le cabinet Markit dans un communiqué.

"Les données PMI de ces deux derniers mois semblent indiquer un risque de plus en plus important de contraction du Produit intérieur brut (PIB) au dernier trimestre", estime Jack Kennedy, économiste du cabinet, cité par l'AFP. D'autant plus que l'amélioration de novembre résulte d'un ralentissement de la contraction de l'activité dans le secteur des services, tandis que "la production manufacturière continue de reculer à un rythme soutenu, le taux de contraction affichant son plus haut niveau depuis trois mois", relève Markit.

Ainsi, l'indice pour les services se redresse à 49,3 points après 44,6 en octobre, mais celui pour l'industrie manufacturière se replie à 47,6 points, contre 48,5 le mois précédent, et enregistre un plus bas de 29 mois. Selon le communiqué, "les fabricants français font état du plus fort repli de leurs nouvelles commandes depuis avril 2009, le volume des ventes reculant fortement tant sur le marché intérieur que sur les marchés à l'export".

Les patrons interrogés attribuent cela à l'attentisme des clients voire à une baisse de leurs dépenses, en raison dans les deux cas de la détérioration de la conjoncture économique.