Hollande se pose en candidat du "redressement industriel" de la France

Par latribune.fr  |   |  408  mots
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François Hollande s'est présenté lundi en "candidat du redressement industriel" de la France, lors d'un déplacement à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) où il a dévoilé les grandes lignes de sa politique industrielle.

"Je suis le candidat du redressement financier, c'est nécessaire compte tenu des dérives de nos déficits et de la dette, mais aussi le candidat du redressement industriel et productif", a dit aux journalistes le candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2012 lors d'une visite aux chantiers navals STX.

"Je ferai un contrat avec les entreprises, un contrat pour l'industrie, ce que j'ai appelé le Pacte productif, où nous fixerons les grandes filières d'avenir et où nous dégagerons des moyens financiers, aussi bien sur le plan budgétaire que fiscal, avec le recalage du crédit impôt-recherche", a-t-il déclaré.

"Sur le plan de l'épargne, je proposerai un Livret industrie, qui captera l'épargne et l'affectera aux entreprises innovantes", a ajouté François Hollande devant un paquebot en construction.

Le candidat socialiste s'est également fixé comme "priorité" le soutien aux entreprises de taille intermédiaire.

"Nous avons en France de très grandes entreprises, des leaders dont il faut conforter la place, mais il convient aussi d'avoir des entreprises de taille intermédiaire, des PME qui doivent grossir", a déclaré François Hollande.

"Je veillerai à les soutenir et à les accompagner. C'est tout l'enjeu de la Banque publique d'investissement, car ces entreprises manquent de capitaux au moment d'assurer leur développement, surtout dans un contexte où les banques sont particulièrement frileuses."

François Hollande, qui devait également visiter lundi un équipementier aéronautique et l'usine Airbus de Saint-Nazaire, s'exprimait sur le site des ex-chantiers de l'Atlantique, dont l'Etat français est actionnaire minoritaire depuis novembre 2008.

L'entreprise termine actuellement la construction du MSC Divina, un paquebot qui doit être achevé en mai prochain. L'armateur italo-suisse avait pu finaliser sa commande en février 2010, au plus fort de la crise économique, grâce à la garantie bancaire de l'Etat français.

Les chantiers navals de Saint-Nazaire poursuivent aussi la construction d'un paquebot commandé par une compagnie d'Etat libyenne, mais dont le deuxième acompte n'avait pu être honoré en raison du gel international des avoirs du régime de Mouammar Kadhafi. STX pourrait le revendre à MSC, qui avait fait état en septembre d'un "intérêt réciproque assez évident" à la conclusion d'un tel arrangement.

L'entreprise, dont le carnet de commandes comporte encore un petit paquebot de luxe et deux porte-hélicoptères pour le compte de la Marine russe, a entamé depuis peu une stratégie de diversification dans les énergies marines renouvelables.