Nicolas Sarkozy taxe de "démagogie" l'idée de diminuer les taxes sur le prix de l'essence

Par latribune.fr (Source AFP)  |   |  394  mots
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Interrogé sur Europe 1 après une prise de position du patron des centres Leclerc Michel-Edouard Leclerc appelant à une baisse des taxes à partir d'un "certain seuil" de prix, le président a indiqué qu'une diminution de 2 centimes par litre entraînerait 1 milliard d'euros de déficit supplémentaire.

Nicolas Sarkozy a taxé mercredi de "populisme" et de "démagogie" une éventuelle baisse des taxes sur le prix de l'essence, qui vient d'atteindre de nouveaux records, indiquant qu'une diminution de 2 centimes par litre entraînerait 1 milliard d'euros de déficit supplémentaire.

Pic des prix de l'essence

Une déclaration qui intervient alors que l'esseence sans plomb 95 a franchi le seuil symbolique des deux euros le litre dans une station à Paris, selon les données publiées mardi par le site spécialisé Carbeo. En outre, Les prix de l'essence ont atteint de nouveaux sommets en France la semaine dernière, à 1,6211 euro en moyenne pour le litre de sans plomb 95 et à 1,6610 pour celui de sans plomb 98, selon les données publiées lundi par le ministère du Développement durable

"Si je retire 2 centimes par litre de la TIPP, c'est un milliard de déficit"

"Le degré de populisme et de démagogie est dépassé", a lancé le président-candidat, interrogé sur Europe 1 après une prise de position du patron des centres Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, appelant à une baisse des taxes à partir d'un "certain seuil" de prix. "Si je retire 2 centimes par litre de la TIPP, c'est un milliard de déficit. Mais qui paie le déficit ?", a souligné Nicolas Sarkozy. Sur les marchés, les cours du pétrole augmentent avant tout en raison de la situation en Iran et de la situation internationale. "Cela n'a rien à voir avec la France, cela n'a rien à voir avec l'Europe", a souligné le président sortant, en appelant les Français à faire jouer la concurrence, car "il y a des gens qui profitent de l'augmentation du pétrole". "Allez acheter l'essence là où c'est moins cher", a-t-il dit.

Le président tacle François Hollande sur le nucléaire

Défendant l'industrie nucléaire, qui permet aux Français de payer l'électricité 35% moins cher qu'ailleurs en Europe, Nicolas Sarkozy s'en est pris aussi au candidat socialiste, François Hollande. "Quand on voit la flambée des prix du pétrole, si on pense à l'intérêt national, on protège l'énergie nucléaire. Que M. Hollande, pour faire plaisir à Mme Joly, ait donné dix circonscriptions aux Verts (et qu'il) veuille casser l'industrie nucléaire, au moment où les prix du pétrole flambent, c'est une folie", a lancé Nicolas Sarkozy.